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Communiqué du Club Taurin Vicois

Pour ceux qui n’auraient pas pu le lire en raison de la présentation voici le récent communiqué du Club Taurin Vicois:

LE CLUB TAURIN VICOIS PRÉCISE

•communiqué
Chers amis aficionados,

Nous avons appris avec bonheur que les toros de Baltasar Ibán seront présents en terre gersoise le dimanche de Pâques et le lendemain en novillada à Mugron (40) pour la seconde année consécutive. Nous sommes ravis de l’occasion ainsi offerte de pouvoir revoir les pensionnaires du Cortijo Wellington qui nous ont donné tant d’émotions en 2022 et 2023, remportant les prix des critiques taurins du Sud-ouest et de l’Union des Clubs taurins de France pour la corrida lidiée dans nos arènes lors de la Feria Toros En Vic, le dimanche 28 mai 2023 à 18h.
Toutefois, pour mettre fin à toutes polémiques stériles sur la non présence des Baltasar Ibán lors de la Feria 2024, nous souhaitons rappeler, les propos tenus par l’ancien torero Luis Miguel Encabo, qui
gère aujourd’hui la ganaderia, lors d’un interview donné au site cultoro.es le 7 novembre dernier : « La camada n’est pas très ample.
Nous avons 3 corridas de toros et plusieurs novilladas. S’il ne se passe rien de grave au campo, il y aura une corrida pour Madrid et nous avons l’intention d’y aller. Il y a une corrida pour cette arène, mais rien n’est encore signé. Et si nous allons à Las Ventas, il n’y a malheureusement pas une corrida pour Vic ».

Ainsi, l’absence des Baltasar Ibán de la programmation 2024 s’explique, simplement, par le fait que la ganaderia ne disposait pas de suffisamment de toros pour fournir deux lots d’une présentation digne d’une arène de 1ère catégorie, comme celle de Vic et qui plus est de Madrid. Nous souhaitons que la ganaderia rencontre le même succès que les années passées et nous avons l’espoir de la revoir très
prochainement dans le ruedo des arènes Joseph Fourniol.

Robert et Sébastien: extraits du nouveau livre d’Antonio Arévalo

Notre ami et excellent confrère Antonio Arévalo vient de publier un livre sur Robert Margé dans la collection La Verdad aux éditions Gascogne. Un livre qui fait déjà sensation en raison de la personnalité exceptionnelle de Robert Margé dans l’Histoire de la tauromachie française qui a réussi brillamment dans le triptyque de base du monde taurin comme empresario avec le succès de Béziers , comme ganadero avec une ancienneté gagnée avec succès à Madrid (le Graal de tout ganadero) et comme apoderado puisqu’il a été à l’origine de la carrière du plus remarquable torero français de toute l’Histoire : Sébastien Castella (qui lui rend hommage dans l’ouvrage).

C’est cette facette que nous avons retenu ici. Il répond d’abord à la question d’Arévalo :

-Pourquoi amènes-tu Sébastien à Séville ?

-Parce que j’avais découvert chez lui une aficion et une volonté incroyables. Un jour je lui avais posé la question : « pourquoi veux-tu être torero ? » Je ne peux pas donner la réponse, ça ne regarde que lui et moi. Il y avait chez lui une telle détermination, une telle force que je me suis dit que le seul moyen d’en faire quelqu’un d’important dans la tauromachie c’était qu’il se retrouve tous les jours avec un professionnel. Moi j’avais cinquante mille choses à faire, avec les banques derrière-moi, j’avais une vie infernale, je dormais quatre heures par nuit. Je savais que c’était la solution pour Sébastien. J’avais un train de vie qui me permettait d’avoir un très grand appartement calle Arjona à Séville, avec cinq chambres, cinq salles de bain, une terrasse de 150 mètres carrés où les toreros s’entraînaient mais ça ne m’allait pas de laisser là Sébastien. Ce que m’a proposé José Antonio m’a d’abord soulagé et ensuite on a concrétisé un accord professionnel merveilleux puisque José Antonio et moi on a fait une équipe d’enfer. Il faut savoir que lui, avec beaucoup d’élégance, m’a renvoyé la balle quand il a commencé à apodérer Andrés Roca Rey. Il m’a dit : « tu ne veux pas qu’on refasse comme avec Sébastien, qu’on l’apodère tous les deux ? » Je lui ai répondu que non, que ce n’était plus ma voie et je lui ai aussi dit : « par contre, attache-le bien, parce que celui-là va être figura del toreo ».

J’ai donc trouvé des tentaderos pour Roca Rey en France et j’ai essayé de le mettre partout dans les novilladas non piquées puis piquées. J’aidais mon ami José Antonio Campuzano qui a sorti cette autre figura.

Quand mon amie Marie Sara m’a demandé de lui conseiller quelqu’un pour Lalo, je lui ai répondu : « il y en a un en qui j’ai confiance et qui est digne de confiance, comme il l’a prouvé : José Antonio Campuzano ». L’histoire entre José Antonio et moi est belle et elle continue.

-On ne va refaire toute l’histoire, tout ton parcours avec Sébastien, mais qu’est-ce qui t’a le plus plu chez lui en tant que torero et en tant qu’homme ?

-Sébastien fait partie de ces toreros, ils ne sont pas beaucoup, très peu même, capables de mourir quelques après-midi dans l’année. De tout miser sur un jour, au risque de prendre un coup de corne, sans s’en soucier. C’est pour ça qu’il est figura del toreo. Sébastien c’est comme le grand toro brave : il va jusqu’au bout de lui-même en permanence et repousse les limites. Encore là, l’autre jour, j’ai pleuré comme un gosse quand il a mis cette grande épée à Madrid et qu’il est sorti par la Grande Porte. Parce que je savais moi, intimement, ce qu’il ressentait depuis quatre ou cinq mois qu’il avait repris l’épée. Les Grands ne meurent jamais et lui est Grand. Je pensais qu’après plus de deux ans sans toréer il lui faudrait quinze ou vingt corridas pour retrouver le sitio. Ça ne se fait pas en un jour, on sait ce que c’est. Il l’a fait de la plus belle des manières, il a dit au monde entier : « Castella est de retour ». Je ne te cache pas que ce jour-là j’étais ému et que je l’ai bien fêté.

-Comme homme, c’est quelqu’un de très particulier.

-Au départ il était très introverti et je le comprenais. Même si moi, à son âge, j’avais les mêmes manques mais moi j’étais plutôt extroverti et lui le contraire. Sébastien est quelqu’un avec beaucoup de fond, qui n’oublie pas les gens qui ont été importants pour lui. Il a beaucoup de « cariño » pour les gens qu’il aime et il les aime vraiment. C’est quelqu’un d’entier, une très grande personne, en plus d’être quelqu’un de très intelligent.

-Le fait d’avoir été son apoderado, qu’est-ce que cela t’a apporté ?

-Beaucoup. Aussi en tant que ganadero, parce que l’accompagner tout le temps dans de grands cartels, de voir sortir les plus grands élevages, de voir comment les toros humilient, placent leurs têtes, toutes leurs réactions, ça a changé ma manière de sélectionner mes toros. Ça m’a aussi fait croître dans mon professionnalisme, être à côté de lui pendant sept ou huit ans m’a apporté plein de choses.

-Cela a été difficile de l’imposer en France ?

-Ça a été un combat, ça me rendait fou. Autant pour moi je suis capable d’endurer plein de choses, autant j’ai horreur de l’injustice. Chaque fois il fallait que j’explique :  « mais vous n’avez pas vu qu’il va être figura del toreo ? Vous ne l’avez pas compris ça ? » Bien sûr c’était lui qui donnait la meilleure des réponses en coupant les oreilles et en sortant en triomphe, donc c’était quand même plus facile pour l’apoderado. Ça a été un « tio », ce qu’il a fait est énorme et unique en même temps. Très peu de toreros sont arrivés à ce niveau-là. Sur les trente dernières années il y en a quatre ou cinq, pas plus. 

-Parmi tes souvenirs en tant qu’apoderado de Sébastien Castella, quels sont tes grands moments ?

-Il y en a tellement que ça va être difficile de répondre. Déjà novillero, de novillero il était extraordinaire, il triomphait de partout, quand il tuait, parce qu’à cette époque-là il perdait des sacs d’oreilles à cause de l’épée, c’était par périodes. Après il y a eu les Rencontres Mondiales de Novilleros que ton père avait lancé avec les Chopera et des Mexicains, avec une finale à Saint-Sébastien et l’autre à Mexico. Lui a gagné les deux, sur les deux continents, donc il annonçait déjà la couleur. Je me rappelle de Mexico où il tue le toro a recibir qui ne tombe pas de suite, le président m’a dit plus tard qu’il lui aurait immédiatement donné la queue tellement il avait bien toréé. Il a pris l’alternative avec Enrique Ponce et José Tomás et après je n’ai eu de cesse de le mettre dans de grands cartels. J’ai fait attention à lui au campo, je me suis efforcé d’être professionnel jusqu’au bout des ongles pour qu’il ait le plus de facilités possibles et lui enlever de la tête tous les soucis du quotidien. C’est le rôle de l’apoderado et je crois qu’avec José Antonio on a fait un sans-faute là-dessus, même si ce n’est pas à nous de le dire. Ça a été une aventure humaine extraordinaire, José Antonio est toujours mon ami proche et Sébastien fait partie de ma famille.

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La Musique Taurine dans tous ses états

Interview au travers trois chefs d’orchestre

Seconde interview du trytique des chefs d’orchestre avec Mathieu Larrieux des Armagnac d’Eauze

Pouvez-vous Mr Larrieu présenter les Armagnacs ?

M.L Née en 1954, la banda les Armagnacs est une des premières bandas françaises. C’est en
effet dans les années 50 que cette tradition de musique de rue inspirée d’Espagne a
commencé à voir le jour outre Pyrénées, d’abord dans le sud-ouest. C’est la banda comico-
taurine de Valencia « El Empastre » qui a inspiré à l’époque les initiateurs de notre groupe.
Depuis, des centaines de musiciens ont portés le canotier, symbole de notre groupe au fil du
temps. J’ai l’honneur d’être aujourd’hui le sixième chef à guider ce merveilleux groupe dont
la spécialité reste essentiellement la musique espagnole et plus particulièrement le
pasodoble.
  L’année 2024 marquera le 70 ème anniversaire de notre formation. Après la sortie l’an dernier du livre « Banda Les Armagnacs, 70 ans de musiques en fête » retraçant notre histoire, nous préparons pour cette année anniversaire plusieurs occasions de nous produire en France ou en Espagne et de partager quelques beaux moments avec nos publics. En plus de la
temporada classique (Aignan, Vic, Eauze, Dax…) l’année 2024 sera marquée par des
concerts délocalisés (23 mars à Maubourguet, 24 mars à Barcelone-du-Gers, 27 juillet à
Estang), des déplacements à Burgos pour les Fiestas de San Pedro y San Pablo et à Séville
pour la Feria de Abril, un stage de musique taurine ouvert aux musiciens locaux, et pour finir,
un Festival de Musique le week-end des 12 et 13 octobre.

Nous allons changer de tiers, quelle est la difficulté de jouer un morceau de musique lors d’une
corrida ?

M.L L’accompagnement musical d’une corrida représente une responsabilité importante qui impose aux musiciens, et surtout au chef d’orchestre, de comprendre ce qui se passe en piste et d’avoir une certaine afición. L’orchestre des arènes est finalement le seul acteur à pouvoir s’immiscer dans le silence du duel toro-torero et c’est ce statut particulier qui lui impose une parfaite maîtrise de la situation. Mais pour autant, il ne faut pas inverser l’ordre des priorités sous peine d’oublier l’essence même de la corrida. Le premier acteur est avant tout le toro. Vient ensuite le torero qui, par son intelligence, sa technique et son art va comprendre et dominer l’animal. Vient enfin le troisième acteur qu’est la musique et qui va sublimer le tableau en apportant une dimension poétique.

Une faena dure dix minutes, quel est pour vous le bon moment pour lancer la musique et n’amplifie-t-elle pas une émotion superficielle ?

M.L Une belle faena peut en soi se suffire à elle-même dans le silence du ruedo comme c’est le cas à Madrid. Mais en tant que musicien, je pense que la musique apporte une autre dimension qui rajoute de l’émotion, à condition bien évidemment que soient réunis un ensemble d’éléments tels que le bon choix du morceau, le moment où il intervient dans la construction de la faena, l’adéquation entre le tempo de la musique et le temple du torero… Autant de facteurs incertains qui se rajoutent aux incertitudes liées à l’animal et qui font que cette fusion, lorsqu’elle fonctionne, est d’autant plus merveilleuse. Rien n’est écrit ni acquis à l’avance et c’est cela qui fait la magie du moment. Si à Séville l’initiative de démarrer la musique incombe au chef de la Banda Maestro Tejera, dans la plupart des arènes c’est le président qui décide de rajouter ou non cet accompagnement musical. Si certains assesseurs attendent de manière parfois idéologique une série à gauche pour lancer la musique, il n’y a en réalité pas de règle sur le sujet si ce n’est que le ressenti du moment. Qu’elle soit enclenchée dès la première série ou tardivement, elle doit de mon point de vue, pouvoir être arrêtée à tout moment si la symbiose n’opère pas ou si l’intensité de la faena baisse. Encore une fois, si de duel fondamental toro-torero ne fonctionne pas, on ne peut attendre de la musique une quelconque aide pour améliorer les choses.

Pour finir quel est votre paso préféré ?

M.L Je n’ai malheureusement pas le courage nécessaire pour me mettre devant un toro de combat mais dans mes rêves les plus fous, je suis capable de triompher avec un Miura sur l’antique pasodoble Ragón Fález !

Merci Mathieu Larrieu d’avoir consacré du temps à cet échange . Le dernier opus de cette trilogie va être l’interview de Jean Garin chef d’orchestre de l’Harmonie de la Néhé de Dax.

Corrida dimanche 23 juin 2024 « Saint-Sever, le coup de cœur »

La commission taurine de l’Association des Fêtes et son consultant technique Michel BERTRAND ont arrêté le cartel de la corrida qui aura lieu dans le cadre des Fêtes de Saint-Jean dimanche 23 juin 2024 à 18 h : Sébastien CASTELLA, DANIEL LUQUE et FERNANDO ADRIÁN face aux toros de SANTIAGO DOMECQ. Ce sera la première corrida dans le Sud-Ouest pour ces 3 toreros en 2024.
Triomphateur de la dernière temporada dans le Sud-Ouest, Sébastien CASTELLA ne cache pas son attachement à Saint-Sever : déjà présent dans les arènes Henri Capdeville en 2023 pour son retour dans le Sud-Ouest, marqué par une sortie en triomphe aux côtés d’Emilio DE JUSTO, Sébastien nous avait également fait l’honneur de sa présence en 2022 pour marquer le 50e anniversaire du premier défi des toreros français le 25 juin 1972 à Saint-Sever.
Daniel LUQUE, lui aussi triomphateur de la dernière temporada en France et enfant chéri de l’aficíon française avait lui aussi marqué Saint-Sever en 2022 avec l’une de ses plus belles faenas suivie de sa sortie en triomphe.
Enfin, le torero révélation de 2023 Fernando ADRIÁN et ses 2 Puertas Grandes à Madrid. Un bilan à faire pâlir toutes les figuras : 15 corridas, 15 sorties en triomphe…
Sébastien CASTELLA à Saint-Sever en 2023
Sébastien CASTELLA à Saint-Sever en 2023©Flora VALETTE

Daniel LUQUE à Saint-Sever en 2022
Daniel LUQUE à Saint-Sever en 2022©Flora VALETTE

Fernando ADRIAN à Madrid en 2023
Fernando ADRIÁN à Madrid en 2023©Flora VALETTE
Billetterie à partir du dimanche 17 décembre 2023 20h sur https://www.billetweb.fr/pro/afss Places à partir de 15 €• Moins 50 % pour les moins de 18 ans sur toutes les catégories de places d’ombre à soleil des rangs 4 à 7 OFFRE EXCEPTIONNELLE DE NOËL jusqu’au 7 janvier 20241 billet acheté sur Internet = 2 places offertes pour la Fiesta Campera du dimanche 23 juin 2024 matin
Communiqué

La corrida du siècle vue par Jean Michel Dussol

Francisco Ruiz Miguel est un des toreros qui a le plus marqué l’aficion française et notamment celle du sud-ouest. Il y a quelques années les éditions Gascogne lui avait consacré un livre dans la collection La Verdad. Sans abandonner l’actualité qui est toujours là reprenons ici, en cette période des fêtes, ce récit superbe en évoquant la fameuse corrida du siècle sous la plume de notre ami Jean Michel Dussol dans son livre “Ruiz Miguel torero d’honneur” :

Le 1er juin 1982, Ruiz Miguel, Esplá et José-Luis Palomar croisent six Victorino Martín. Cette course on ne la désigne désormais que sous le nom de « La corrida du siècle » Six oreilles coupées et la sortie en triomphe des trois toreros et de l’éleveur. Victorino Martín García, avait 21 ans, déjà passionné par l’élevage de son père il évoque toujours ce moment avec beaucoup d’émotion.

« Six oreilles attribuées à Madrid au cours de la même course, personne ne l’avait encore vu. Les aficionados ont exigé que mon père quitte les tendidos et sorte en triomphe, lui aussi. On a souvent parlé de ce 1er juin 1982. C’est toujours une date référence… On a assisté à une véritable folie collective. Se déroulait alors en Espagne le championnat du monde de football. Je ne sais pas si c’est vrai, mais on racontait que deux joueurs, très aficionados qui n’avaient pas pu assister à la course en raison d’entraînement ou de match avaient demandé à la ministre de la culture que la télé diffuse une deuxième fois la corrida. Elle fut même rediffusée une troisième fois. Je crois que notre famille n’avait jamais vécu des moments d’une telle intensité. On en a célébré le trentième anniversaire pour rendre hommage à Ruiz Miguel. Je crois que 1982 demande une analyse logique et objective. Même la presse est passée un peu à côté, sans comprendre ce que cette corrida a apporté à la fiesta brava, en lui insufflant une nouvelle respiration. Il y a eu une lidia complète… On a vu des taureaux charger de loin, les toreros ont donné un festival de quites, on a assisté à des tiers de banderilles achevés, des faenas accomplies, menées jusqu’au bout. Les mises à mort furent, pour la plupart, parfaites. Dès cet instant la feria a connu une revitalisation importante avec la recherche de la faena intégrale, ce qui n’était pas toujours le cas avant. À mon avis, tout cela n’a pas été suffisamment valorisé. Les taureaux furent supérieurs mais surtout les toreros très inspirés. Ils ont signé un récital de tauromachie et démontré comment il fallait combattre les Victorino”.

(…) Au cours de cet après-midi Ruiz Miguel est un peu l’homme-orchestre… Il comprend le premier
qu’il se passe quelque chose. Il est chef de lidia. Dès l’entrée il démontre sa volonté et coupe une oreille. Le public en veut deux. Il fera deux vueltas. Esplà est très présent mais échoue. Palomar coupe une oreille. Le Gaditano revient en piste. « Il dessine des muletazos lents et temple, cite sur la corne contraire, prend tous les risques… Ainsi est Ruiz Miguel et ainsi l’aime son public qui se met à crier « torero, torero ! » remerciant ainsi son honnêteté, son point d’honneur et l’esprit de sacrifice du vaillant torero… », poursuit Vicente Zabala.

Une nouvelle oreille tombe. Dans les minutes qui suivent, Esplà trouve le bon rythme et une estocade parfaite, deux oreilles. « J’ai alors compris qu’il se préparait quelque chose de grand. Pendant qu’Esplá faisait sa vuelta j’ai aperçu Palomar, comme effondré sur la barrera. Je me suis approché « Allons rassure-toi, tu vas sortir en triomphe toi aussi… Reste calme et torée lentement. Tout va bien se passer. »

“Je le connaissais un peu. Je savais qu’il était capable de couper une autre oreille. Il suffisait d’un peu de courage et il en avait beaucoup pour triompher de ces taureaux » raconte Ruiz Miguel. Ce qu’il avait promis se réalise. La corrida du siècle entre dans la légende des arènes de Madrid, de la ganaderia, et du toreo.

Jean Michel Dussol

Enrique Ponce et des toros en 2024 à Dax !

Un élevage français pour la première fois en corrida

Robert Margé, sera le premier élevage français à se présenter en corrida dans les arènes de Dax aux côtés des ganaderias les plus prestigieuses.

Quatre élevages sont répétés, deux reviennent après quelques années d’absence. Enfin, Robert Margé, suite à une confirmation très réussie à Madrid, se présente à Dax.

La commission taurine a cherché à programmer les ganaderias qui ont donné le meilleur jeu en 2023. Un cocktail reposant sur le nécessaire équilibre entre les élevages prisés des vedettes et ceux plus piquants qui passionnent toujours les aficionados.

Victoriano del Rio, Jandilla et Juan Pedro Domecq devraient permettre aux figuras d’exprimer tout leur art.

Pedraza de Yeltes qui a marqué les esprits en 2023, revient avec une corrida de même calibre.

On ne présente plus Santiago Domecq ! Un élevage qui réussit à rassembler toutes les branches de l’aficion. Des toros encastés, mobiles, qui ne laissent personne indifférent. Tout comme les pupilles de Robert Margé dont les résultats sont incroyables depuis plusieurs années. Le ganadero audois a préparé une corrida impressionnante.

Enfin, les toros gris de la Quinta ne manqueront pas de tenir en haleine les aficionados.

Doit-on rappeler qu’un toro de cet élevage a été gracié en 2022 dans nos arènes, tout comme le furent un exemplaire de Santiago Domecq en 2018 et un autre de Victoriano del Rio en 2008 ?

Enrique Ponce fera à Dax ses adieux au Sud-Ouest

Après 33 ans à tutoyer les sommets de la tauromachie mondiale, le matador de toros Enrique Ponce figura incontestable, passera par Dax avant sa despédida annoncée en fin de temporada 2024.

EVENEMENT : Il sera au cartel de la première corrida de la Feria le 14 août.

Enrique Ponce à Dax en chiffres :

1er paseo en corrida à Dax : 13 août 1992
Nombre de corridas à Dax : 42 (Recordman)
Nombre de trophées : 59 oreilles et 1 queue (Recordman)
Nombre de toros combattus dans les arènes de Dax : 101 toros (Recordman)
Nombre de sortie en triomphe  : 17 (Recordman)
Nombre de mano a mano : 12 (Recordman)
Seul torero à avoir tué en solitaire 7 toros lors de la même corrida à Dax (12 septembre 1999)

Les élevages :

•Victoriano del Rio

•Jandilla

•Juan Pedro Domecq

•Pedraza de Yeltes

•Robert Margé

•Santiago Domecq

•La Quinta

•Murube (pour la corrida à cheval)

https://fb.watch/oOOzr817V1/

Manuel Campuzano intègre l’équipe du Rafi

Après une temporada importante avec dix corridas et des succès probants comme ceux de Dax et Nîmes, Manuel Campuzano rejoint l’équipe qui apodère le matador El Rafi avec Patrick Varin. Ensemble, ils se donnent de nouveaux objectifs et travailleront pour les atteindre. Parmi ces objectifs: les débuts en Espagne du matador français et la confirmation de son alternative à Madrid. L’équipe se réunira en décembre à Séville pour débuter au campo et mettre sur pied la temporada qui vient.

Les toreros français et espagnols sur une même longueur d’onde

Marc Serrano et “El Fundi” signant le document

Mardi matin a eu lieu à Madrid une réunion entre l’Union des Toreros et l’Association des Matadors de Taureaux Français, avec la participation de leurs présidents respectifs, les matadors José Pedro Prados « El Fundi » et Marc Serrano. Ils ont jeté les bases d’une collaboration et d’une assistance réciproque des deux entités afin de rechercher la meilleure défense des droits et intérêts de leurs membres et de la protection et promotion de la tauromachie dans les deux pays.

A cet effet, un accord de collaboration mutuelle a été signé dans lequel les entités signataires engagent un effort commun pour lutter contre la concurrence déloyale et le non-respect des droits du travail des toreros, ainsi que pour promouvoir les possibilités d’amélioration des soins de santé dans les arènes. Ils ont également évoqué de nombreux projets appropriés à une meilleure défense, promotion et diffusion de la tauromachie.

Madrid, le 4 décembre 2023

Communiqué

Manuel Escribano avec Alberto Garcia

Alberto García, dirigeant de Tauroemoción, est le nouveau représentant de Manuel Escribano. Le directeur de l’une des plus importantes sociétés taurines accompagnera le torero Gerena lors de la saison au cours de laquelle il fêtera son 20e anniversaire. C’est ce qu’a annoncé Manuel Escribano lui-même lors d’une conférence de presse ce mardi à l’hôtel Wellington de Madrid. Pour Alberto García : « Notre objectif est d’être sur les grandes affiches et sur les places les plus importantes, pour que ce soit le saut définitif et que Manuel Escribano soit considéré comme une figure de la tauromachie. Non seulement dans les corridas difficiles, mais dans tous les types de corridas“.

Arzacq le 18 février : cartel international pour l’ouverture de la temporada française

Le dimanche 18 février dans les arènes couvertes du Soubestre, à Arzacq, ce sera l’ouverture de la temporada française. Le club taurin Arzacquois célèbrera sa dixième journée taurine. A cette occasion, lors de la novillada sans picadors, on pourra revoir le bétail des Frères Gallon qui a brillé lors des deux dernières éditions de cette journée et qui s’est illustré à Arles et Istres notamment, lors de la temporada passée.

Pour combattre les Gallon, la commission taurine du club a choisi de faire appel à un trio international prometteur.  Il sera mené par le jeune espagnol Bruno Martinez qui aura la responsabilité d’être le chef de lidia de la soirée. Ce jeune espoir, originaire de la Navarre est un élève de la dynamique école taurine de Huesca. Il s’est distingué par son courage et sa volonté. Il fera sa présentation en France à cette occasion.

Il sera accompagné de la grande promesse venue du Portugal, Tomas Bastos. Tomas a brillé la saison passée à Mont-de-Marsan, Plaisance, Rion-de-Landes, Saint-Sever et s’est imposé comme le grand triomphateur des novilladas non piquées du sud-ouest. Torero complet il s’impose dans tous les tiers, aux banderilles notamment mais c’est aussi un muletero profond et engagé. Il débutera avec les picadors à Olivenza lors de la première grande feria de la saison et il fera donc ses adieux comme novillero sans picador à cette occasion.

La nouvelle promesse mexicaine Jairo Lopez viendra compléter l’affiche. Ce jeune homme comme ses prédécesseurs célèbres aujourd’hui ne fait pas le voyage vers l’Europe pour rien. Il veut triompher à tout prix. Actuellement élève de l’école taurine de Madrid, il possède cette joie de toréer, cette originalité mais aussi cet enthousiasme propre aux toreros de son pays. Il mettra tout en œuvre pour réussir ses débuts en France.

Cartel passionnant donc pour cette ouverture de la saison taurine française le 18 février à Arzacq.  

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