A J-1 de la feria d’Istres, les toros sont bien arrivés et tous les matadors prévus seront bien là !
La météo sera également estivale !
Pour la corrida du vendredi 13 juin, les élevages seront bien Yonnet et Montealto.
Pour la corrida du samedi 14 juin, « Clemente » sera bien présent après sa blessure et ses triomphales prestations de Nîmes.
Pour la corrida du dimanche 15 juin en matinée, le cartel s’annonce explosif avec Miguel Angel Perera au sommet de son art, le mexicain Diego San Roman qui a impressionné à Madrid et Christian Parejo qui en aucun cas ne voudra laisser passer cette grande opportunité.
Enfin, la feria se clôturera par cette grande et belle histoire qui réunira sur le sable du Palio, « apoderado » et torero : Juan Bautista et Marco Perez ! Corrida qui avait annoncé le « No Hay Billetes » mi mai !
Nous vous souhaitons une belle feria d’Istres 2025 !
En tauromachie rien n’est écrit d’avance. C’est ce qui fait le succès durable de ce spectacle car l’être humain est avide de surprises mais cela constitue aussi sa faiblesse car tout, dans le monde moderne, est fait pour éviter les conséquences de ces surpises. Il faut un univers lisse et prévisible qui nous évite le traumatisme ou le désordre de l’inattendu. Il faut donc prévoir, planifier ; lire dans le marc de café en réalité car le futur est par essence imprévisible… et la tauromachie qui est une leçon de vie illustre parfaitement cette « vérité vraie » mais politiquement incorrecte…
Inattendu, on l’a vu ces dernières semaines, le retour (durable) à son meilleur niveau de Morante de la Puebla qui a secoué l’Espagne, mobilisé les médias de tout le pays et enthousiasmé Madrid obligeant le torero cigarerro à sortir sur le balcon de son hôtel pour saluer ses fans venus en nombre l’acclamer. « Je vous aime » a déclaré le torero de La Puebla. C’est plutôt nous qui l’aimons !
Inattendu aussi, la présence et la réussite de Morenito de Aranda pour un « un contre six » dans ces arènes de Vic-Fézensac où les succès sont d’autant plus importants qu’ils sont rares. Morenito, il y a peu encore, pensait renoncer car même si ses qualités toreras étaient reconnues, le téléphone avait cessé de sonner. Ce sont les mystères d’un milieu parfois mesquin, médiocre souvent. Il a fallu l’acharnement d’un jeune apoderado, Jean François Pilés, et l’adhésion du public du sud-ouest pour le relancer. C’est une aventure qui évoque celle d’Emilio de Justo tombé aux oubliettes -il vivait d’un billet de 5 euros par semaine- et présent désormais en première ligne.
Morenito sera dimanche à Aire avec Manuel Escribano, guerrier flamboyant qui eut du mal à s’imposer lui aussi (il fera sa présentation à Aire) et du français Carlos Olsina injustement méconnu sur les terres occitanes -il a pourtant débuté en costume de lumières à Mimizan.
Voilà un cartel séduisant pour ces arènes Maurice Lauche qui renaissent lentement de leurs cendres. Les toros de Pedraza de Yeltes, ganaderia fétiche sur ces terres, ambassadeurs privilégiés du Campo Charro exigeront de ce trio d’exception, expérimenté, décidé à triompher, un effort à mesurer avec justice. Il consacrera, on le souhaite, le retour inattendu (parce que long à venir) au premier plan des arènes aturines.
Pierre Vidal
PS Une pensée aussi pour Istres à l’autre bout du sud de la France et notamment pour le jeune Solal qui jouera vendredi une partie importante pour son avenir: suerte amigo !
Le jury, composé de journalistes spécialisés et convoqués par Plaza 1, a décerné les prix aux vainqueurs de la San Isidro, qui s’est récemment achevée aux arènes de Las Ventas. Alejandro Talavante a remporté le prix, Morante de la Puebla a été honoré pour la meilleure corrida de la série et Víctor Hernandez a été élu torero le plus prometteur. Voici la liste complète des lauréats :
TRIOMPHATEUR DE LA FERIA Alejandro Talavante
MEILLEURE FAENA Morante de la Puebla
MEILLEUR NOVILLERO Aarón Palacio
MEILLEUR REJONEADOR
Diego Ventura
TORERO REVELATION
Víctor Hernández
MEILLEURE ESTOCADE
Uceda Leal
MEILLEUR PICADOR
Borja Lorente
MEILLEURE BREGA
Raúl Ruiz
MEILLEUR BANDERILLERO
Iván García
MEILLEUR TORO
‘Frenoso’, de Victoriano del Río, lidié par Fernando Adrián le 16 mai
MEILLEURE GANADERÍA
Jandilla, Combattue le 5 juin.
Selon Plaza Uno: « La San Isidro, récemment terminée, ainsi que l’extraordinaire corrida caritative qui a mis fin à un mois continu de corridas à Madrid, ont rassemblé 576 228 spectateurs. Le panneau « Pas de billets » a été affiché jusqu’à 15 après-midi, soit deux de plus qu’en 2024.
Le cycle isidril, qui avait déjà marqué une nouvelle année d’augmentation de son nombre d’abonnés (17 536), a encore augmenté son nombre final de spectateurs, avec près de 12 000 de plus que la saison dernière. Au cours des 27 après-midi – les 26 soirées d’abonnement et la Corrida caritative -, une fréquentation moyenne de 21 432 spectateurs a été atteinte. 92,9% de la capacité de la plaza a été remplie.
Les chiffres de fréquentation spectaculaires atteints de la San Isidro 2025 se reflètent également dans les festejos où la vente des billets est inférieure. Cette année, 16.687 spectateurs ont été enregistrés l’après-midi où l’affluence était la plus faible, contre 15.111 qui se sont rassemblés dans les tribunes l’après-midi où l’affluence était la plus faible l’année dernière ».
Par quoi faut-il commencer cette reseña? Parler l’un après l’autre des toros? Cela risque d’être lassant. Disons que les cinq premiers ont développé des qualités différentes et soulignons que le premier et le cinquième furent les meilleurs, leur encaste Santa Coloma faisant s’épanouir aussi les qualités du torero. Le premier était noble et sa réception a porta gayola fit démarrer la soirée avec ce parfum d’émotion qui sied aux plazas toristas. Brindis au public , toujours aussi suspicieux et peu chaleureux malgre le 29 ° du jour. Heureusement le palco lança la musique, elle aussi un peu protestée par les plus coincés. Ce fut pourtant un très beau moment de tauromachie classique avec un Morenito calme et engagé qui fit tomber la premiere oreille.
On ira plus vite pour les trois suivants dont le deuxième, d’Arauz de Robles, negro etait un manso con casta.
Tout au long de la tarde Morenito prendra un soin particulier dans la mise en place des toros pour la pique et en dehors de Gabin Rehabi, ces messieurs , ayant placé comme il convient leur cheval de face ou de trois quarts semblèrent mettre un malin plaisir à piquer très en arrière… Vic aurait dû les siffler davantage!
Le troisième,un Flor de Jara, plus costaud que les autres pousse fort aux piques et le picador est applaudi fort justement. Exception qui conftme la règle. Deuxieme toro bravo de chez Cancela.
Le quatrième est un Arauz de Robles castaño de cinq ans sacrément armé, voilent un bien bâti qui prend sans mégoter trois piques dont deux affreusement placées, en arriére ou dans l’épaule.
On devine que ce toro sera compliqué et avec du genio, ce qui n’empêcha pas le diestro de nous offir en début de faena des doblones superbes, d’un classicisme d’école; juste après un émouvant brindis à L’idole Historique de Madrid, Morante de la Puebla. Voilà pour ceux qui n’ont pas d’yeux pour voir qui est José Antnio Morante de la Puebla., Il est souvent bon de rappeler à ceux qui doutent certaines verites dans l’art. Final catastrophique avec un affreux bajonazo qui prive le matador d’une oreille quasi certaine si… Toro applaudi à l’arrastre.
Vint le cinquième, à mon avis de très loin le meilleur, dépassant le premier par la complication qu’il offrit au torero . Cardeno Oscuro, bien fait, de presque six ans. A cet âge le toro de combat rélgléchit un peu avant de charger avec des intentions pas toujours très claires. . Grande faena sur les deux bords avec de temps à autre pour permettre de reprendre leur souflle au torero et au toro, et on repart pour des séries très belles templées et sereines.
L’épée fut tendida et un peu trasera et nécessita l’usage du descabello. Petite pétition et protestation véhémente des intégristes, l’OREILLE tomba, ô combien méritée.
Le sixième de la ganaderia concurrente ne put pas sauver l’honneur, il était violent, parado et dévisageait le torero il insistait ce mal élévé il était “miron” et avait une corne droite possiblement assassine.
Ce qui fut intéressant ce sont les toques vocales très forts pour encourager le toro à entrer dans la muleta et à suivre le bras de Morenito. Pauvre Morenito usé, épuisé, avec probablement une déhirure musculaire .
Le sixième fut le seul à ne pas être applaudi à l’arrastre.
2heures 55 de festejo avec trop de temps passé aux piques surtout quand elles sont mal données.
Madrid, Beau temps, 25° à 19h, Présence de l’Infante Elena en barrière, Hymne national à l’issue du Paseillo. 6 toros de JUAN PEDRO DOMECQ du genre à ce qui se fait de mieux pour l’expression des toreros, des toros « artistes » braves à la pique et nobles à la muleta, pour :
MORANTE DE LA PUEBLA : Oreille et Oreille, sortie apothéotique par la grande porte.
FERNANDO ADRIAN : Oreille et Silence.
BORJA JIMENEZ : Silence et Silence.
Le public était venu pour Morante, les aficionados étaient venus pour Morante, l’Infante était venue pour Morante, le Président était venu pour Morante, les toros étaient venus pour Morante. Ils voulaient tous venger la négation d’oreille infligée par le président de sa prestation précédente lors de la corrida de la Presse.
Morante, obligé à saluer avant la sortie de son premier toro, ne les a pas déçu. Il leur a tout donné de son art incomparable depuis les véroniques de réception de son premier toro jusqu’aux naturelles de face à son second opposant, en passant bien entendu par les demi véroniques « de la maison », les chicuelinas serrées, les passes de la droite liées dans un mouchoir, les naturelles à muleta plate, sublimes, les pechos, les trincherillas, les inégalables Kirikiki, les desplantes sévillans, tout, tout, il a tout donné, le sourire aux lèvres. Bien sûr les puristes, du moins ceux qui ne sont pas encore ensorcelés, diront qu’à part les dernières naturelles de face les passes de muleta furent données les pieds de profil, et que la seconde estocade était moins bien placée que celle qui avait motivé le refus d’oreille à la corrida de la Presse du 27 mai, mais il y a des jours où il faut savoir ne pas être puriste, même le tendido 7 l’a compris aujourd’hui en n’envoyant pas le moindre sifflet.
Passé après un tel monstre de tauromachie n’est pas chose facile, Fernando Adrian a relevé le défi et à su couper lui aussi une oreille après une faena complète depuis les doblones initiaux donnés genoux en terre jusqu’aux Bernadinas finales précédent une belle estocade.
Borja Jimenez n’a pas démérité avec le lot de toros le moins bon, mais ses multiples pinchazos le privèrent de toute récompense. Et puis ce n’est pas, à notre avis, un torero pour toros « artistes » comme les appelait le fondateur de cette ganaderia trois étoiles pour les grandes occasions.
Et puis, et puis, depuis ce jour le Morantisme n’est plus une secte, c’est une religion, la capitale s’étant rendu, après Séville et tant d’autres villes, au culte du Cigarero. Alcaraz, la Roja, Morante, l’Espagne est décidemment bien servie cette année.
• MIGUEL ÁNGEL PERERA, vuelta al ruedo après pétition, oreille et deux oreilles à celui tué pour Clemente.
• JUAN PABLO SÁNCHEZ, silence après avis et vuelta al ruedo après avis.
• CLEMENTE, oreille et blessure.
Un torero heureux qui sort par la porte des consuls des arènes de Nîmes. Et un autre valeureux et vaillant qui est à l’infirmerie après avoir triomphé le matin. C’est la grandeur et l’incertitude de la corrida. Un lot de Margé bien présenté, pas facile (le troisième compliqué et avisé) et deux voir trois intéressants (6em, 5me et 1er voir 4em dans une moindre mesure)
C’est au 6em taureau qui était prévu pour Clemente (le meilleur du lot) que nous avons vu toute la puissance, le pouvoir et la force de Miguel Angel Perera. Quel domination avec des enchaînements de qualité sur les deux cornes. Des Luquesina à la mode Perera incroyables en fin de faena à faire rougir Daniel Luque. Une épée entière sur le côté mais le président ne peux résister à la pétition énorme du public pour les deux oreilles. Un travail d’orfèvre sur le premier taureau mais une demi épée qui refroidi le président pour l’octroi d’un trophée. Contrôle et domination sont au programme de la faena de Perera à son second taureau qui est de moins en moins clair et qu’il tue correctement. Miguel est dans un bon moment : en effet sans ses échecs à l’épée il aurait coupé dernièrement des oreilles à Seville et à Madrid. Un vétéran encore là et avec qui il faut compter.
Clemente revient cette après midi après son succès important de ce matin. Son premier toro n’est pas clair depuis le début. Gros effort de Clemente qui le sort de la querencia. Plusieurs séries portent sur le public. Il est avisé plusieurs fois. Ca va à mas et des muletazos font rugir le public. Peut être une série de trop ? Le taureau le soulève et on craint le pire. Il revient avec un jean car l’habit est très déchiré pour réaliser encore une belle série à droite proche des planches et une belle mise à mort après deux pinchazos. Clemente est rentré dans le cœur des nîmois aujourd’hui.
Il a été opéré aux arènes d’un coup de corne dans les parties intimes puis envoyé à l’hôpital pour des examens approfondis
Le premier taureau du torero mexicain Juan Pablo Sanchez est très armé. Il a une charge désordonné mais le torero se met devant. Le manque de classe du taureau ne lui permet pas de briller malgré un engagement respectable. 1 estocade au 2em essai et 1 descabello. A son second taureau de meilleur qualité il nous montre qu’il est capable d’en découdre et réalise de bon muletazos qui portent sur le public. La mise à mort est efficace mais deux descabellos ternissent le final
Madrid, San Isidro 26°, Beau temps, 25° à 19h, 14° plein du cycle.
6 toros d’ADOLFO MARTIN, majoritairement bien dans le type, sauf le 1°, au jeu conforme à cette ganaderia, c’est-à-dire intoréables avec la muleta, et un sobrero de MARTIN LORCA, également intoréable. Mauvais point pour cette ganaderia: Pas de piques intéressantes, ce qui était le point fort attendu, donc pas de bravoure, et une mauvaise caste.
ANTONIO FERRERA, Ovation et Silence.
FERNANDO ROBLEÑO, Silence et Vuelta.
MANUEL ESCRIBANO, Silence et Ovation.
Ovation du public à ROBLEÑO avant la sortie de son second toro. Brindis au centre de l’arène de FERRERA à ROBLEÑO à son premier toro.
Les organisateurs avaient bien monté le cartel en opposant trois matadors vétérans expérimentés ( respectivement 28, 25 et 22 ans d’alternative) à ces toros d’un autre âge, un âge où l’homme cherchait surtout à sauver sa peau face à des fauves par une taureaumachie mobile, un âge où tuer les toros efficacement et loyalement était ce qui comptait.
Mettre au cartel de jeunes toreros assoifés de triomphe pour lancer leur carrière comme nous en avons vu beaucoup cette année à Madrid aurait été une faute car trop risqué.
Et c’est bien ce que nous avons vu cet après-midi, pas une passe de muleta artistique donnée à des toros qui ne pensaient qu’à prendre l’homme, mais six mises à mort données avec sincérité et sans recours au descabello, la première corrida aussi efficace depuis le début du cycle, ce qui explique les ovations et la vuelta données aux trois toreros pour récompenser leur effort. Bravo l’aficion de Madrid.
La vuelta après légère pétition donnée à Fernando ROBLEÑO pour l’ensemble de son œuvre madrilène depuis 25 années et son entrega de l’après-midi, les ovations pour FERRERA et ESCRIBANO pour ne pas s’être échappés devant les fauves et avoir bien tué. Bonus offert par ESCRIBANO par une puerta gayola risquée et des paires de banderilles spectaculaires à ses eux opposants.
Lorsque l’on assiste à ces corridas d’Adolfo on comprend mieux pourquoi Victorino a fait quelques croisements pour rendre ces Albasserada toréables dans les formes modernes, l’homme immobile et le toro tournant autour, et non l’homme mobile pour échapper aux retours brusques, au genio, au derrote, au hachazo, bref à tous ces mots espagnols qui enchantent l’aficionado français, mais sont des maux pour le torero quelque soit sa nationalité.
La Plaza de Toros de Las Ventas a déjà défini l’affiche de la corrida qui aura lieu le 22 juin, après la Feria de San Isidro et la Corrida In Memoriam de Victorino Martin prévue pour le 15 juin. Un encierro de Valdefresno estoqué par Luis David Adame, José Fernando Molina y Christian Parejo (19:00h.).
Plaza de Toros de las Ventas (Madrid). 25ème de la Feria de San Isidro. 2/3.
Toros de Conde de Mayalde 1er bis. Le toro de confirmation: N° 29, DESCREÍDO, CASTAÑO, 543, 09/2020
El Fandi, Silence et Silence;
Samuel Navalón, qui confirmait l’alternative Saluts et Saluts;
Ismael Martín, Palmas et Silence;
On a touché le fond du désastre ganaderil cet après-midi avec l’envoi du Comte de Mayalde.
Six , enfin sept toros même, le premier renvoyé au corral pour indigence, bien charpentés, certes, mais c’est tout, de un peu manso à très mansos certains avec un petit soupçon de noblesse. Pour affronter cette moruchade : David Fandilla El Fandi silence et silence, Ismaël Martin : silence et silence, Samuel Navalon : ovation saluée et silence
El Fandi à bien vite compris à qui il s’adressait et à tout fait pour sortir sans peine ni gloire de ce mauvais pas. Même au banderilles il opta pour le service minimum.
Les deux jeunes eux ont essayé. Les deux sont venus à puerta gayola pour recevoir leurs opposants. Ils ont laissés quelques bons détails mais peut-on demander à un pilote de formule un de gagner un grand prix avec un S.U .V. affublé d’un moteur de 2 cv ? Comble du scandale, le cinquième c’est couché avant l’estocade et devant l’impossibilité de le relever le président se résolut à le faire puntiller. Au passage on notera que le « siete » qui sortait régulièrement ses mouchoirs verts est tombé dans un mutisme désespéré.
J’ai bien peur que cette triste corrida ne justifie pas que je m’étende davantage espérant que les Adolfo Martin de demain relèveront le niveau.
Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). 24 ème de la Feria de San Isidro 2025. Lleno de ‘No hay billetes’.
Toros de Jandilla, (5ème bis)
• SEBASTIÁN CASTELLA, silence après avis et vuelta al ruedo après avis.
• JOSÉ MARÍA MANZANARES, silence et silence.
• BORJA JIMÉNEZ, oreille avec pétition de la seconde et palmas.
Ce fut la tarde des occasions perdues. Occasion de sortir en triomphe pour Borja Jimenez, de signer un nouveau succès pour Sébastien Castella et ainsi de justifier sa place. Sans doute y a-t-il eu de la frustration dans le public qui a vibré au cours de deux faenas et de l’amertume chez les deux espadas car à la fin finale seul compte le résultat… Le reste est (trop) vite oublié.
Espadas ! Le public madrilène, excessif parfois, ne transige pas sur la mise à mort de même que les présidents, tatillons inutilement à d’autres occasions. Et ils ont raison sur ce point ! Une entière tombée, celle de Borja à son premier passage, ne peut valoir deux oreilles, un tiers de lame trasero comme celui de Castella à son second ne déclenche pas une pétition, pas plus qu’un bajonozo comme celui de Borja au dernier. Les succès d’estime passent seuls restent les résultats concrets… Il y a de quoi se mordre les doigts…
Pourtant il y avait à faire car le lot de Jandilla armé sévèrement mais de trapio raisonnable (pour Madrid) a donné dans son ensemble un jeu positif. L’envoi est allé au cheval avec une certaine générosité et par la suite les troisièmes et quatrièmes ont offert des options intéressantes par leur noblesse de bon aloi; le sixième plus âpre, les premiers et seconds nobles manquaient un poil de transmission, le sobrero (5ème ) juste de force.
Castella a réalisé une faena importante à son second passage. Dominateur, toujours posté dans les cornes, de face, il tira des séries prenantes par leur vérité et leur profondeur. La faena débutée par une série d’ayudados donnés par le haut immobile, ira à màs et captivera le public. Le français partait pour un nouveau triomphe, hélas il y eut l’épée (cf. paragraphe précédent.
Deux grands moments aussi signés Borja Jimenez. Le sévillan séduisit d’abord par son entrega, sa volonté et sa joie de venir dans ce qui est en réalité en enfer… Pour Borja c’est un bonheur et il brilla dans tous les moments de la lidia à la cape d’abord, en véroniques mais aussi en chicuelinas ajustées en prenant son tour de quites. A la muleta avec un toreo inédit qui repose sur un mélange enthousiasmant de domination -de technique donc- et d’attitudes artistiques, avec une capacité rare -et prometteuse- de connecter avec des tendidos qui l’ont soutenu de bout en bout. Hélas l’épée (bis)…
Peu à dire de Manzanares qui tomba sur le mauvais lot aux abonnés absents mais habile avec l’acier ce qui lui évita les sifflets et mit fin aux sarcasmes du 7 à son égard.