Clemente vient de l’assurer ce soir il défilera à Bayonne ce vendredi. il a suivi une réhabilitation physiologique très sérieuse et intense durant cette semaine et donc il a décidé de réapparaître dès vendredi soir; après sa blessure montoise de vendredi dernier. Blessure consécutive à une grande fanea et qui lui a valu une oreille. Il défilera à Lachepaillet en compagnie du jeune vénézuelien Colombo un des triomphateurs de Pampelune et de Dorain Canton, très remarqué lui aussi à Mont-de-Marsan où il a coupé une oreille. C’est donc un cartel de jeunes toreros passionnant qui sera arbitré par des toros de Juan Manuel Criado.
Voici ce que Clément Dubecq “Clemente” a déclaré ce soir sur son compte facebook:
“Je vais à Bayonne”.
“Je fais un gros effort mais je ne veux rien d’autre dans la vie que d’être torero. Des heures de kinésithérapie, un travail de rééducation des mains de José Antonio Salas et une illusion accablante, sont les ingrédients qui font le miracle que Clemente soit demain aux Arènes de Bayonne, six jours seulement après la grave cornada subie samedi dernier à Mont de Marsan”
Les chiffres donnés sur le site d’El Juli (un pionnier en la matière aussi) donnent une idée de l’importance du madrilène dans le toreo: il aura toréé 1851 corridas de toros, combattant un total de 3895 toros, coupé 2863 oreilles et 97 queues et sera sorti 955 fois à hombros. Il a gracié 31 toros.
Comme novillero avec picadors il aura comparu dans 138 novilladas, coupant 282 oreilles et 19 queues sortant en triomphe 96 fois et graciant 5 novillos.
Il aura effectué 127 corridas mano a mano, 11 fois avec Enrique Ponce, mais aussi avec des toreros beaucoup plus âgés que lui comme “El Cordobés”, Curro Vázquez, César Rincón ou Morenito de Marracay Il a combattu 16 fois comme como único espada. Il a concédé 45 alternatives et aura été témoin de 42. Il a subi 18 blessures graves (comme il le dit dans le communiqué). Ces calculs n’intègrent pas ses premiers moments comme novillero sans picador qui furent très intenses.
Le quantitatif ne préjuge pas du qualitatif quoique que pour réaliser une carrière comme celle-ci il faille avoir des capacités morales et physiques exceptionnelles car on ne reste pas numéro un comme il l’a été pendant deux décennies par hasard. C’est donc une carrière unique dans toute l’histoire du toreo que celle de Julian.
Après 25 ans d’alternative, je tiens à vous informer de ma décision d’arrêter les combats indéfiniment à la fin de cette saison.
C’est une décision que j’ai prise depuis longtemps, mais que je n’ai voulu annoncer qu’après le passage des premières grandes ferias.
Cette nouvelle n’est pas un abandon, c’est la fin d’une étape qui soit dit en passant a été magnifique. À propos de l’avenir, seul le temps nous le dira.
La tauromachie a été, est et sera l’inspiration et le moteur de ma vie, et je franchis cette étape avec le plus grand bonheur d’avoir réalisé tous mes rêves, même plus que je ne pouvais l’imaginer. Pouvoir transmettre mes sentiments et émouvoir le public est quelque chose de magique, d’inégalé, que seul un torero peut ressentir avec cette vérité et cette profondeur.
Dans cette étape longue et intense, il y a eu de tout, des succès, des erreurs, des triomphes, des échecs, des cornadas… mais après avoir tout vécu, j’ai un fonds de satisfaction et de gratitude envers la vie pour me sentir bien dans un métier aussi dur et difficile. Le bonheur et la plénitude définissent mon état d’esprit dans cette décision toujours difficile.
Je tiens à remercier ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont fait partie de ma vie au cours de ces 25 années. De ma famille, qui a été vitale grâce à son soutien inconditionnel, en passant par tous les professionnels qui m’ont accompagné sur ce merveilleux chemin, l’équipage, les apoderados, les éleveurs, les journalistes et d’innombrables personnes.
Aux médecins taurins, qui m’ont eu 18 fois entre leurs mains et ont été des anges dans des moments difficiles et douloureux.
A mes collègues, avec qui j’ai vécu dans l’amitié et la rivalité et qui m’ont rendu meilleur de jour en jour.
Mais sans aucun doute ma plus grande gratitude va au public, qui a su attendre, me soutenir et même m’exiger pour me faire grandir dans les moments délicats et me tirer un point de plus.
Et au taureau, qui m’a fait m’exprimer, sentir et bouger dans la vraie profondeur de ma personne. Cet animal que j’aime de toutes mes forces, que j’admire et qui a été le plus honnête et le plus vrai que j’ai rencontré sur mon chemin.
Une étape se termine et une autre commence dans laquelle j’ai besoin de vivre beaucoup de choses que, en raison de mon dévouement à cette profession, je n’ai pas pu apprécier, comme passer plus de temps avec ma famille, profiter de mes passe-temps et voir la vie sous un autre angle, sans la pression de ma situation, de mon nom ou de ma responsabilité.
Domingo Lopez Chavez le torero de Ledesma a fait sa despedida à la France à Mont de Marsan vendredi dernier face aux toros de Cebada Gago. C’est un seigneur qui nous quitte et nous le regretterons pour son courage, sa capacité, sa modestie aussi. Notre ami, le photographe Philippe Gil Mir a eu la chance de photographier les derniers instants d’intimité avant sa rencontre avec le public de La Madeleine. Il a pu le faire grâce à l’autorisation du matador mais aussi de son mozo de espada Manuel Chaves et de son apoderado Andres Sanchez. Il porte ici un regard émouvant sur ces moments méconnus du grand public et rarement partagés. Reportage complet sur https://www.facebook.com/philippe.gilmir
On voit sur ces images d’un spectateur de Santander l’intervention à cuerpo limpio de Cayetano (côte cassée) face au toro de Bañuelos mais aussi celle du banderillero de Roca Rey Antonio Chacon qui lors des deux cogidas (3ème et 6 ème toro) a contribué très largement à sauver son matador. Roca Rey est au repos complet jusqu’au 3 août où il devrait reprendre à Huelva c’est du moins ce qui est annoncé dans un communiqué de son attaché de presse.