Comme chaque dimanche, les aficionados practicos de Culturaficion se sont réunis pour une classe pratique avec aujourd’hui comme maestro instructeur Posada de Maravillas.
Juan Luis Ambel – Posada de Maravillas – fait partie d’une des plus anciennes dynastie de toreros d’Espagne: le premier ancêtre, cavalier en plaza dans les années 1860 a eu 5 fils dont 3 matadors et 2 banderilleros! A chaque génération successive on a retrouvé de grands professionnels taurins jusqu’à aujourd’hui où les deux plus connus sont Javier Ambel (son cousin) banderillero dans la cuadrilla de Talavante après avoir servi sous Castella et Perera et Juan Luis, matador d’alternative depuis 2015, qui fêtera donc ses 10 ans de carrière lors de la prochaine temporada.
Au cours de cette classe pratique, le maestro a pris les trastos pour démontrer différentes passes, puis conseillé individuellement chaque élève, corrigeant les gestes ou les mouvements.
Posada de Maravillas devrait rester en France quelques jours pour renouer des contacts et tienter dans quelques élevages notamment du Sud-Est très prochainement. On se souviendra de ses succès comme novillero et au début de sa carrière de matador dans les arènes françaises.
Monumental Plaza México, México D.F. Corrida de toros. Cinquième de la deuxième partie de la temporada. Moins d’un quart d’entrée.
Toros de Montecristo (1º, 3º et 4º) et Pozohondo (2º, 5º et 6º).
JUAN PABLO SÁNCHEZ, silence et oreille.
DIEGO SILVETI, silence et silence
JUAN ORTEGA, qui confirmait l’alternative vuelta al ruedo et silence.
Juan Ortega a confirmé avec le toro « Sevillano » de Montecristo, n°70.
Débuts décevants de Juan Ortega à Mexico moins d’un quart d’arène on est loin du compte; de ce qui avait été annoncé par ses fans. Mal servi, le torero sévillan a distillé que peu d’effluves de son toreo parfumé. Peut-il s’exporter cela reste la question ? Juan Pablo sanchez coupe la seule oreille de la tarde au son toro à peu près potable. La Monumental connaîtra-t-elle des jours meilleurs avec les adieux (définitifs ?) d’Enrique Ponce prévus dans quelques jours ? La situation en tout cas est préoccupante.
Vistalegre (Madrid). Festival “Madrid torea por Valencia”, en memoria de los damnificados por la DANA. LLeno de no hay billetes.
Novillos-toros de Garcigrande (1º, 2º et 7º), Jandilla, El Freixo (nº47, Niñero, vuelta al ruedo), Domingo Hernández (nº95, Lindo, vuelta al ruedo) Núñez del Cuvillo.
Enrique Ponce, vuelta al ruedo;
Sebastien Castella, oreille;
José María Manzanares, ovation et saluts,
Alejandro Talavante, deux oreilles;
Fernando Adrián, deux oreilles;
Roca Rey, ovation après avis
La novillera Olga Casado,deux oreilles et la queue.
Une fois de plus l’aficion a su répondre à l’appel de la solidarité. Nous avions déjà vu de nombreux toreros et aficionados pelle en main nettoyer les villes et villages de la province de Valence après la terrible catastrophe du mois dernier. Ce soir c’est l’aficion madrilène qui a répondu présent dans les arènes de Vistalegre qui pour la deuxième fois de leur existence ont affiché le lleno de no hay billetes pour un festival de bienfaisance en faveur de la province martyre. Tous les protagonistes toreros bien sûr, mais aussi areneros, service médical ou présidence et ganaderos ont offert leurs services. L’émotion était au rendez-vous dés le début lors du solo d’El Soro ou lorsque la banda de musica entonnait l’hymne de la province. Émotion énorme d’Enrique Ponce venu toréer pour sa province et sa ville natale de Chiva si durement touchée lors du cataclysme.
Le vétéran Enrique Ponce se devait d’aider sa province et c’est visiblement très ému que le torero de Chiva accueille au capote son adversaire qui bien dans le type de la maison est d’entrée très distrait caractère dont il ne se défera point tirant même vers le manso. Le professeur Ponce réussira à tirer quelques bons détails sans pouvoir atteindre des sommets. Un pinchazo et une entière lui ouvrent toutefois le chemin de la vuelta al ruedo .
L’exemplaire du même fer de Castella a lui aussi les mêmes défauts inhérents au fer. Une tendance à sortir seul tirant sur le mansedumbre. Pourtant l’animal possède cette noblesse qui permet de belles choses quand on le garde dans la muleta. Le début de faena est intense et de très haut niveau pour le seul mérite du torero mais le manso finit par dominer et la faena va vers le bas. Les dernières séries ne permettent que quelques détails à un Castella très au dessus de son toro. Il coupera cependant une oreille après une entière concluante bien qu’en arrière.
Jose Maria Manzanares ne peut rien tirer d’un novillo aussi vilain dehors que mauvais dedans dont il se débarrasse d’une demi suffisante.
Talavante, bien aidé par le pensionnaire du Juli, paraît renaissant toréant de capote dans un style très personnel et varié conclu d’un quite assez inédit de gaonéras et saltillas. Les qualités de noblesse du novillo permettent un bon début de faena suivi de séries de naturelles très templées et exigeantes. Le novillo se plie aux volontés du diestro qui se régale et nous régale de sa grande personnalité enfin retrouvée. Certes le novillo manque un peu de force sur la fin mais le final par naturelles toute en douceur est remarquable. La grande estocade et la mort en brave sans puntilla provoque la joie du public qui réclame les deux oreilles et la vuelta al ruedo du toro.
Le niveau monte d’un cran avec Fernando Adrian qui amène le quasi cinqueno Domingo Hernandez au centre par une longue série de véroniques au ralenti d’une rare profondeur. Adrian se révèle un des grands toreros de capote du moment ce qu’il confirme dans son quite. Sa faena est un modèle de profondeur et d’intensité tant à gauche qu’à droite. Les séries s’enchaînent toutes templées et parfaitement dessinées, la main très basse, et le novillo se plie à l’exercice sans broncher.. La dernière par doblones est le point final à une authentique œuvre d’art. L’estocade portée droite permet l’octroi sans discussion des deux oreilles. La vuelta al ruedo du toro me semble un peu généreuse.
Andres Roca Rey ne tirera rien d’un plus que fade Nunez del Cuvillo ses recours habituels aux circulaires inversées et toréo de proximité n’y changeront rien le toros terminant totalement immobile.
« La valeur n’attend pas le nombre des années et pour leur coups d’essai veulent des coups de maître » Quoi de mieux que ces vers du « Cid » de Corneille pour qualifier la prestation d’Olga Casado ce soir. La jeune novillera sortie des rangs de l’école taurine de Madrid se présentait pour la première fois de sa vie dans un plaza de la capitale et qui plus est entourée des plus prestigieux matadors de toros du moment. La jeune fille ne s’est pas laissé impressionner par la gageure pas plus que par l’ovation que lui a offert le public à sa sortie en piste. Elle ouvre les débats au capote par un travail varié, véroniques et chicuélinas élégantes. D’entrée le novillo, de décembre 2020 quand même, montre de bonnes dispositions de noblesse. Chose bizarre il sera le seul à aller deux fois au cheval, le président refusant le changement demandé. Ce ne furent toutefois que deux picotazos. Olga conclut le premier tiers par un bon quite par gaonéras très exposé.
La faena débute à genoux au centre par des inversées dans le dos et une série de derechazos dans un mouchoir le poche. La suite est un régal d’élégance et de finesse torera. Olga Casado offre à son opposant une faena fleurie et bien construite ornée de farols du plus bel effet. Le novillo répond avec noblesse el le ballet est parfait. On pensait la faena terminée mais celle-ci se devait de se conclure par quelques poncinas sous les yeux de l’inventeur de la passe. La faena avait beaucoup duré et je dois reconnaître commencer à craindre pour le final. L’estocade parfaitement exécutée et en place survient après une série de malonetinas. La mort sin puntilla du novillo libère le public qui réclame et obtient les trophées maximums.
On ne pouvait rêver meilleure conclusion pour ce festival qui n’est que le premier d’une longue série pour venir en aide au valencianos.
Cayetano Ordoñez le dernier d’une des plus longues dynasties de torero de l’histoire a décidé de mettre un terme à sa carrière à l’issue de la prochaine temporada. Cayetano est le fils de Paquirri, son grand-prère maternel n’est autre qu’Antonio Ordoñez et son arrière-grand père Cayetano était le héros du best seller de Hemingway « Le soleil se lève aussi », son frère « Paquirri » (Francisco) fut lui aussi un torero puntero, sons cousin Canales Rivera ayant eu moins de succès, il compte aussi un grand-oncle banderillero. Le torero rondeño a choisi ses réseaux sociaux pour annoncer cette annonce à travers le message suivant :
« L’année prochaine est une année très spéciale pour moi. Cela fait 100 ans que mon arrière-grand-père Cayetano Ordóñez a fondé ma dynastie. Aussi, cela fait 20 ans que j’aie débuté dans le monde de la tauromachie. Tout n’a pas été beau, mais j’ai essayé de transmettre les valeurs que reflètent mon métier comme le courage, l’effort, la discipline, la solidarité… J’ai voulu partager cette nouvelle avec nous pour que nous puissions vivre, avec plus de l’émotion si possible, qui est pour moi la saison la plus importante de ma vie. Merci toujours pour le soutien et pour votre amour ».
Dans un communiqué sur son réseau de soutien, le ganadero fait le point sur sa situation en laissant entrevoir une ouverture vers une potentielle issue susceptible de dénouer ce conflit…
Chers amis, soutiens, famille,
Je tiens à vous rassurer et à vous informer personnellement que je suis enfin sorti de l’hôpital. Toujours très affaibli, je suis suivi quotidiennement par des professionnels de santé, et je fais tout pour retrouver des forces.
Cette période a été éprouvante pour moi, ma famille, pour vous tous, mais je garde espoir et reste toujours aussi déterminé.
Comme il a été évoqué précédemment, nous avons entamé des échanges avec le Conservatoire du Littoral.
C’est une étape importante, qui m’a conduit à suspendre temporairement ma grève de la faim. Cependant, je reste vigilant, déterminé et prêt à reprendre mon combat.
Je vous remercie pour vos nombreux messages de soutien, qui me touchent beaucoup et me donnent du courage tout au long de cette épreuve.
Je continuerai à vous tenir informés des évolutions à venir.
Très fatigué et encore affaibli, je tenais chaleureusement à tous vous remercier pour vos nombreux messages qui me touchent comme vous ne pouvez imaginer.
Je remercie toute l’équipe médicale de l’hôpital d’Arles. Je continue mes examens et soins et poursuis mon repos après 10 jours très éprouvants.
Je tiens à vous faire part que les visites ne sont pas autorisées. De plus, je suis très touché par vos nombreux appels, mais je vous prie de ne pas saturer la ligne de l’hôpital servant uniquement aux appels urgents.
Je tenais vraiment à vous transmettre à tous ma reconnaissance pour vos innombrable marques d’attention.
Je réitère ma demande au Conservatoire du littoral pour un retour rapide, la situation n’a qu’à trop duré.
Ganaderos, manadiers, éleveurs, toreros, raseteurs, professionnels taurins de la corrida et de la course camarguaise et bien entendu de très nombreux aficionados… avec au centre de la manifestation, des chevaux et des juments camargue entourés d’éleveurs et de gardians à cheval, tout comme Gabin avec son cheval de piques.
Dans sa prise de parole, Patrick de Carolis, le maire d’Arles, a annoncé « … Qu’une poutre bouge… » et qu’une réunion était prévue ce lundi avec le nouveau directeur du Conservatoire du Littoral… « C’est un premier geste positif pour Patrick Laugier…« .
Énormément d’émotions ensuite dans les discours de Robert Margé, Président de l’Association des éleveurs de taureaux de combat français, et surtout du ganadero arlésien, toujours prêt à aller au bout de son combat… Un combat contre des bureaucrates qui veulent nous dicter depuis leurs officines via leurs ordinateurs, comment nous devons vivre…