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Romero Aparicio, David Gutteriez et Clovis Germains qualifié pour la finale de l’après midi lors de la matinale du Bolsin de Bougue

Le Bolsin de Bougue est désormais une étape incontournable de la temporada du Sud-ouest. De nombreux maestros actuel ont foulés ce ruedo au cœur des Landes. Les organisateurs prévoient une compétition où les trois places pour la novillada de l’après-midi seront déterminées par un jury ainsi que par le vote du public.

Les novilleros se qualifient devant des vaches de la Ganaderia Camino de Santiago de Jean Louis Darré.

Public              : 4/10 d’arènes

Metéo             : printanière

Cavalerie : Bonijol

Le lot de vaches âgées de deux ans partage un trapio identique mais révèle des comportements inégaux. Lors de la pique, elles s’élancent toutes de loin, sauf deux qui se démarquent par leur nature encastée, affirmant leur singularité. Le ganadero remarque de la fixité aussi présent lors de ce tentadero.

Leo Pallatier                        ( Ecole Taurine El Yiyo Madrid)                :

La vache s’élance avec une charge courte, révélant un manque de force évident. À plusieurs reprises, elle retourne au cheval, sans jamais véritablement s’imposer.

La faena à la cape se déroule de manière brusque, sans fluidité. À la muleta, le torero tente de reprendre l’avantage, mais il finit par se faire dominer, laissant transparaître la supériorité de l’animal dans ce duel déséquilibré. Sur ces deux passages.

Pablo Hernandez               ( Ecole Taurine Adour Aficion Cauna)  :

Il y a de la douceur dans les naturelles. Chaque mouvement est fluide, chaque geste précis. Il trouve un bon sitio, bien placé, en parfaite harmonie avec la vache . La domination dans les derechazo est évidente, imposant son rythme et son autorité. Pourtant, sur la seconde vache, il est un peu débordé, cherchant à reprendre le contrôle face à l’animal plus imprévisible.

Romero Aparicio : Qualifié chef de lidia

Dès son entrée en piste, le torero peine à donner de la profondeur à ses premiers derechazos sur sa première vache. Pourtant, progressivement, la faena prend de l’ampleur, gagnant en rythme et en intensité.
Sur la troisième vache, la lidia se distingue par une cape bien maniée, affichant une maîtrise propre et élégante. Le torero imprime alors une touche de douceur dans sa faena, une finesse qui ne manque pas de séduire le public.

Javier Torres « Bombita » (Ecole Taurine Ubrique)                            :

 Sous un ciel limpide, le torero entame une jolie faena, cherchant à captiver le public. Quelques applaudissements fusent çà et là, témoignant d’un soutien mesuré. Dans les naturelles, son geste reste brusque, manquant de fluidité et de délicatesse. La vache, hésitante, ne trouve pas de repères sous sa muleta ; il peine à la fixer, ne parvenant pas à exploiter ses qualités. L’ensemble manque de douceur et de profondeur. La série s’achève sans éclat, laissant une impression mitigée dans l’arène.

Alvaro Briones             indépendant                                            :

le novillero livre une faena propre, maîtrisée. Malgré la difficulté de la vache, il parvient à tirer quelques naturelles, trouvant par instants un bel équilibre. À la cape, sur la cinquième vache, il affiche une bonne mise en suerte, préparant habilement chaque passe. La douceur imprègne sa faena, donnant à son travail une finesse appréciable. Une prestation appliquée qui laisse entrevoir de belles promesses.

Manuel Fuentes                  (Ecole Taurine du Pays de Arles)           :

Le novillero se lance dans sa faena avec détermination, bien que légèrement débordé par les difficultés imposées par la vache. Malgré cela, il parvient à exécuter de jolis gestes, révélant une certaine maîtrise. L’entame à la cape sur la sixième vache est belle, fluide et bien construite. Toutefois, avec la muleta, une forme de violence s’installe face à une vache faible, nuisant à l’harmonie du travail. La suite de la faena retrouve de la propreté et de la rigueur, permettant de conclure sur une note plus équilibrée.

David Gutierrez                    (Ecole Taurine de Badajoz)                     : Qualifié

Le novillero entre en piste avec assurance, portant fièrement la planta torero. Dès les premières passes, il compose une faena agréable, mêlant élégance et précision. Le public, séduit, applaudit son travail, porté par la douceur et l’alegría qu’il dégage. Chaque mouvement semble pensé, chaque geste trouve son harmonie. Sur la seconde vache, il confirme sa technique avec maîtrise, s’adaptant aux défis que l’animal lui impose. Son talent éclaire l’arène, laissant une empreinte pour le vote du public.

Fernando Vanegas              ( Ecole Taurine de Salamanque)            :

Sous les regards attentifs du public, le novillero réalise une très belle mise en suerte, préparant avec soin chaque passe. Sa maîtrise à la muleta se confirme rapidement, alliant technique et alegría dans un équilibre captivant. À la cape sur sa seconde vache, une énergie empreinte de l’alegría d’Amérique latine s’exprime pleinement, ajoutant une touche de vivacité à son toreo. Tout au long de la faena, il démontre une grande capacité à garder la vache dans la muleta, conservant la fluidité et le contrôle nécessaires pour donner à son travail une vraie profondeur.

Matias                                      AFAP /El Toreo                                     :

Comme la plupart de ses prédécesseurs, il rencontre des difficultés à fixer la vache, ce qui perturbe l’équilibre de sa faena. Pourtant, il maintient un travail propre, exécutant chaque passe avec soin. Son toreo, bien que structuré, peine à captiver le public, manquant d’émotion et de connexion avec les gradins. Sur la neuvième vache, il affiche une approche plus appliquée, tentant d’affiner sa technique et d’imposer son rythme. Cependant, certaines naturelles se révèlent trop violentes, nuisant à l’harmonie globale de la faena. Une prestation en demi-teinte, entre rigueur et excès.

Clovis Germain                     (Ecole Taurine de Beziers)                      : Qualifié

Clovis entre en piste avec assurance et confirme sa technique sur les derechazos, exécutés avec fermeté et précision. Dans les naturelles, il cherche à imprimer de la douceur, même si la complexité de l’animal impose une certaine retenue. Sur la dernière vache, il réalise de belles Véroniques à la cape, affichant un geste élégant et bien maîtrisé. Tout au long de la faena, il exprime ses qualités techniques et d’analyse, ajustant son toreo aux défis imposés. Cependant, une pointe de violence transparaît dans ses derechazos, contrastant avec sa recherche de finesse. Une prestation nuancée, entre maîtrise et intensité.

Texte Nicolas Couffignal et Photos Philippe Gil Mir

Séville: Borja Jimenez in extremis

Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Sixième de la Feria de Abril 2025. Plus de 3/4 d’entrée. Toros de Jandilla 

• SEBASTIÁN CASTELLA, silence et silence. 

• JOSÉ MARÍA MANZANARES, silence et silence. 

 BORJA JIMÉNEZ, silence et deux oreilles. 

Les banderilleros José Chacón et Alberto Zayas ont salué au premier. 

On pourrait croire qu’il n’y a plus de toros de combat en Andalousie après le 5 ème bache ganadero en 5 corridas confirmé ce jour par un lot de Jandilla sans caste, sans fixité, sans moteur.

Seul le 6 ème a sauvé la tarde par sa noblesse dont Borja Jimenez a bien profité, étant récompensé de 2 oreilles généreuses par un public qui ne voit que les toreros andalous.

Pourtant tout semblait bien commencer avec Castella a porta gayola, manifestant de belles intentions, mais son toro ne transmet pas malgré une faena techniquement bien faite, mal conclue à l’estocade. Son second, bien lidié dans une série de derechazos mains très basses, aura 2 extranos dangereux avant de raccourcir sa charge et de se défendre par hachazos.

Manzanares n’aura pas de chance avec ses toros : son premier à la charge mal définie ne transmet rien. Son second, encore pire, n’a pas de charge et est réservé, obligeant le maestro à abréger. Seul point favorable, 2 estocades bien portées et qui rassurent sur le retour du point fort de Manzanares.

Borja Jimenez est mieux servi même si son premier a les défauts des précédents : peu de transmission et plus de charge après 3 séries, notamment à gauche. Heureusement, il tombe sur le 6 qu’il accueille par 2 pendules et une série de derechazos qui font jouer la musique. Dans les séries suivantes menées en baissant la main, le toro suit d’autant qu’un changement de main en circulaires inversées lui fait changer de corne. Une poignée de naturelles de qualité qu’il arrive à lier, avant une bonne estocade qui tombe desprendida, et le public réclame avec force 2 oreilles dont la seconde généreuse.

Changement de style espéré samedi avec les Victorino Martin !

JY Blouin

Madrid: fermeté d’Alvaro Lorenzo qui frôle la Puerta Grande

Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Corrida de toros Goyesca. 17.131 spectateurs.

Toros de Baltasar Ibán (1º, 2º , 5º) et Luis Algarra (3º, 4º et 6º), 

FRANCISCO JOSÉ ESPADA, silence après avis et silence après avis

ÁLVARO LORENZO, oreille après avis et vuelta al ruedo après avis

 DIEGO GARCÍA, qui confirmait l’alternative, silence et silence après avis.

Iván García a salué au 4eme; Juan Carlos Rey au sixième. 

Corrida très bien présentée et complète : le second, quatrième et sixième ont rompu et donné un jeu émouvant. Bonne attitude du trio très motivé. Espada bien lors de la première faena a été blessé au visage par le toro en portant l’estocade. Maîtrise et fermeté d’Alvaro Lorenzo classique et sincère. Impressionnant final lors de son premier passage par manoletinas ajustées et une entière; la seconde épée légèrement trasera et desprendida lui coûtera la grande porte malgré une forte pétition. Confirmation digne du jeune Diego Garcia qui a de la personnalité mais échoua à l’épée. Corrida entretenida dans l’ensemble avec une grande entrée malgré le vent et la pluie en matinée dans la capitale espagnole.

PV

Bolsin de Bougue

En France, le Bolsín de Bougue est la plus coté pour des valeurs émergentes des espoirs taurins. Depuis 1995, beaucoup se présentèrent à sa corbeille .Bolsin de Bougue. 30 ans d’existence et 28 vainqueurs…Espagnols. Ou français. Vingt-huit en sortirent vainqueurs et prétendants au top ten du CAC 40 de la gloire.

La liste d’aujourd’hui les distingue. :

1995 : Francisco Marcos, matador de toros (Santander, 26/06/1999 ;
Curro Romero de padrino ; José Tomás de testigo) ; aujourd’hui retiré.
1996 : Diego Luna, matador de toros (Huesca, 10/08/2005 ; Espartaco de padrino ; Tomás Luna de testigo) ; aujourd’hui retiré.
1997 : Luis Alfonso Oliveira Guzmán, novillero ; aujourd’hui retiré.
1998 : Vicente Del Río Diaz, novillero ; aujourd’hui retiré.
1999 : Miguel Ángel Franco, novillero ; aujourd’hui retiré.
2000 : César Jiménez, matador de toros (Nîmes, 9/05/2002 ; Paco Ojeda de padrino ; El Juli de testigo) ; aujourd’hui retiré.2001 : Fernando Cruz, matador de toros (Nîmes, 28/05/2004 ; El Juli de
padrino ; José María Manzanares de testigo) ; aujourd’hui retiré.
2002 : Ismael López , novillero ; aujourd’hui retiré.
2003 : Alejandro Talavante, matador de toros (Cehegín, 9/06/2006 ; Morante de la Puebla de padrino, « El Fandi » de testigo).
2004 : Carlos Guzmán González, novillero ; aujourd’hui retiré.
2005: Marco Leal, matador de toros (Arles; 2/04/2010; El Juli de padrino; Sébastien Castella de testigo).

2006: Román Pérez, matador de toros ; (Arles, 13/09/2009 ; Juan Bautista de padrino ; Sébastien Castella de testigo); aujourd’hui retiré.
2007: Miguel Cuartero, novillero ; aujourd’hui retiré.
2008: Cristián Escribano, matador de toros (28/02/2012; Parla; Ruiz Miguel de padrino; Enrique Ponce de testigo).
2009: Diego Fernández, novillero ; aujourd’hui retiré.

2010: Juan Ortega, matador de toros (27/09/2014; Pozoblanco; Enrique Ponce de padrino; José María Manzanares de testigo).
2011: Sofiane Benabderahmane “Sofianito”, novillero ; aujourd’hui retiré.

2012: Álvaro Lorenzo, matador de toros (14/05/2016; Nîmes ; El Juli de padrino; Sébastien Castella de testigo).
2013: Louis Husson, novillero ; aujourd’hui retiré.

2014: Daniel García Navarrete, matador de toros (5/10/2019; Ubeda ; Roman Collado “Román” de padrino; Luis David Adame de testigo).
2015: Tibo Garcia, matador de toros (25/08/2019; Saint Gilles ; Sébastien Castella de padrino; Emilio de Justo de testigo).
2016: Antoine Madier, novillero ; aujourd’hui retiré.

2017: Manuel Diosleguarde, matador de toros (3/06/2018; Santander ; Alejandro Talavante de padrino; Pablo Aguado de testigo).
2018: Solal Calmel, matador de toros (17/09/2023; Nîmes; El Juli de padrino; Tomás Rufo de testigo).

2019: Christian Parejo, matador de toros (12/08/2023; Béziers ; Sébastien Castella de padrino; Fernández Pineda – que iba de sobresaliente – de testigo).
2020: COVID
2021: COVID

2022: Manuel Román, novillero ; alternative à prendre le 25/05/2025 à Cordoue; Juan Ortega de padrino; Roca Rey de testigo..
2023: Samuel Navalón, matador de toros (14/09/2024; Albacete; José María Manzanares de padrino ; Roca Rey de testigo).

2024: Pedro Rufo, novillero ; début con caballos le 12/04/2025 à Tolède (palmas, oreja y oreja) en mano a mano avec Marco Pérez.

Cette année, le trentième Bolsín se déroulera le Dimanche 4 mai ; la ganadería de Camino de Santiago a été retenue pour le tentadero matinal à 9h30 et la novillada non piquée à 17h.

Par convention actée, le vainqueur du Bolsín de Bougue est assuré d’un contrat dans chacune des arènes des cinq villes partenaires : Bayonne, Dax ; Mont de Marsan, Vic-Fezensac et Plaisance du Gers..

Y participeront :

– Leo Pallatier – Ecole taurine « El Yiyo » – Mont de Marsan
– Pablo Hernández – Ecole taurine Adour Aficíon – Pampelune

– Israel Aparicio – Indépendant – Ciudad Real–

– Javier Torres « Bombita » – Ecole Taurine d’Ubrique – Séville–

– Alvaro Briones – Indépendant – Salamanque–

– Manuel Fuentes – Ecole taurine du Pays d’Arles – Nîmes–

– David Gutiérrez – Ecole taurine de Badajoz – Cáceres–

– Fernando Vanegas – Ecole taurine de Salamanque – Venezuela–

– Matías – A.F.A.P. El Toreo – Marseille–

– Clovis Germain – Ecole taurine de Béziers

Aire-sur-l’Adour, Bruno Martinez tue le sobrero

Le jeune novillero de Pampelune Bruno Martinez qui a débuté à Arzacq en 2024 a tué le sobrero de la corrida en traje corto et mode fiesta campera. Un novillo solide et très armé qui a donné du jeu et devant lequel le jeune navarrais s’est montré à la hauteur le tua d’une entière.

Photo N. Couffignal

Aire-sur-l’ Adour: Palha soft

Aire Sur L`Adour (Landes) France Arènes Maurice Lauche– Novillada des Asouillos. Près d’une demie arène.

Novillos de Palha, le sixième « Sardineiro » n°971, né en 12/2021, negro bragado vuelta al ruedo.

Eduardo Neyra, qui remplaçait Mariscal Ruiz blessé, silence et silence après avis; 

Nino Julián, vuelta al ruedo après 2 avis et vuelta al ruedo après avis; 

Pepe Luis Cirugeda, silence et oreille après avis.

Une minute d’applaudissements a été respecté à la mémoire du mayoral de Palha Joaquim Carlo récemment disparu

Prix au meilleur picador Adrián Majada pour le sixième.

Le novillero Bruno Martínez lidia le sobrero à puerta cerrada.

Comme il est de tradition la banda joua le paso doble Ivan Fandiño à la mémoire du matador d’Orduña tombé dans cette arène, avant l’arrastre du 3ème toro.

C’est toujours le cœur brisé que l’on entend, sur cette piste, les notes poignantes du magnifique paso-doble consacré à Ivan Fandiño dont aucun aficionado n’aura oublié le sacrifice. Il a été joué à la perfection et écouté dans un silence respectueux. Car pour l’aficionado la personnalité rayonnante d’Ivan est toujours présente et le cauchemar de ce drame épouvantable ne peut être gommé…

Présentation disparate des Palha très attendus. Elle ira à mas: les trois derniers plus sérieux, plus hauts et lourds et mieux armés, le dernier bisco. Dans l’ensemble, les portugais ont fait le boulot à la pique puisqu’on en recense 15 au total. Les plus spectaculaires étant le second, le cinquième et le sixième. Le premier juste de force et soso. Les autres rapidement arrêtés après l’épreuve du cheval exception faite du second et surtout du sixième, novillo complet qui humilia avec classe durant la faena. On termina donc sur une note positive.

Disons-le, Eduardo Neyra qui faisait sa présentation en France ne sut convaincre l’assistance. Peu d’entrega, une prudence excessive mais aussi -soyons juste- un capeo d’ouverture brillant à son second passage. Il tua d’une entière et d’un descabello efficient son premier animal mais s’en vit des pierres pour occire le second.

Beaucoup de détermination et une capacité de toucher les gradins chez Niño Julian dont l’enthousiasme fait plaisir à voir. Il banderilla ses deux adversaires alternant dans cette suerte le meilleur et le pire; on mettra en exergue un quiebro émouvant. Par la suite il débuta avec calme son premier adversaire qui le mit souvent en difficulté en le désarmant. La volonté du jeune homme plut cependant au public mais l’épée tombée limita la pétition à quelques mouchoirs. A son second faena volontaire mais peu cohérente conclue avec difficulté. Quelques mouchoirs encore et un nouveau tour de piste fêté.

Enfin Pepe Luis Ciruega discret à son premier passage appuya sur le champignon face à l’excellent sixième. Un toro sérieux qui demandait les papiers mais qu’il sut conduire avec autorité et une vraie dimension artistique. Très soutenu par le public libéré, Pepe nous offrit une faena cousue main où l’adversaire captivé par sa muleta bien cadencée fit l’avion à plusieurs reprises. Sa maladresse à l’épée le priva d’une sortie en triomphe, comme l’an dernier, le gaditano coupa néanmoins la seule oreille de la tarde.

Rien à voir avec la soirée orageuse de l’an dernier, pour cette après-midi enseoleillée nous avons eu droit à une version soft des Palhà; elle ne nous fit pas trembler mais elle eut son intérêt.

Pierre Vidal

Photos Roland Costedaot

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© Philippe Gil Mir - Aire-sur-l’Adour 01-05-2025 Novillos de Palha para Eduardo Neyra, Nino Julian,y Pepe Luis Cirugeda

Séville : émotions baroques

Real Maestranza de Caballería de Sevilla. Cinquième de la Feria de Abril. Lleno de ‘No hay billetes’. Toros de Domingo Hernández, 

• MORANTE DE LA PUEBLA, ovation après avis et deux oreilles. 

• JUAN ORTEGA, ovation et ovation.

• PABLO AGUADO, ovation et ovation

Etrange corrida où Séville, folle, d’amour pour Morante a salué tous les gestes du maestro et l’a porté au pinacle.

Pourtant, cela partait médiocrement avec un lot de Domingo Hernandez juste de trapio (4 toros avaient été refusés par les vétérinaires) et au comportement parfois étrange comme celui du 3 ème qui ne suivait pas la cape et se retournait en sens inverse après avoir montré tous les signes du mansedumbre latente. Mais au fil des gestes des 3 toreros, on oubliera la médiocrité des toros dont la seule qualité aura été d’humilier (3 vueltas de campana).

C’est à la cape qu’ils brillent le plus : Morante dans quelques véroniques à son premier et surtout dans une remarquable série de largas alternées des deux mains au quatrième qui hypnotisent le toro et finissent par le fixer : elles seront honorées de la musique. Au même niveau, la série exceptionnelle d’une douzaine de véroniques templées, lentes, de Juan Ortega au second suivies d’un autre quite par véroniques et d’autres grandes passes en musique au 5 ème. Pablo Aguado ne sera pas en reste, même si ses toros permettaient moins et aura lui aussi un bon travail de cape à montrer notamment au dernier.

Après ces émotions artistiques, classiques ou baroques, les faenas ne se regardaient pas avec la vision un peu critique habituelle. Celle de Morante au quatrième, complète, ménageant un toro qui protestait par instants, conclue par une bonne épée provoquait inévitablement la neige des mouchoirs et les deux oreilles. A son premier, un peu faiblard, ce qu’il réussit à masquer, il avait déjà écouté la musique, mais tout perdu à l’épée.

Ortega a su gérer son premier toro qui avait une charge peu claire avec des extranos brusques sur les deux cornes. Le cinquième, après un début de faena très applaudi, se réservait et ne lui permettait pas de conclure, malgré une estocade foudroyante.

Aguado réussit à intéresser son premier toro par une trinchera lente après les doblones et à l’engager dans une série de chaque côté. Son beau combat devant un adversaire compliqué se termine par 3 pinchazos avant une entière. Le 6 ème, sans fixité, à la charge irrégulière, permettra cependant une belle série de naturelles avant quelques passes de châtiment, et un nouvel échec à l’épée.

A la sortie, tout le public toréait de la cape, mais espérait toujours voir de meilleurs lots de toros !

JY Blouin texte et photos

PS Jorge Fuentes de la cuadrilla de Jan Ortega a été soigné à l’infirmerie des arènes de Séville pour une « excoriation cutanée à la face interne de la cuisse gauche et une tumeur au mollet gauche avec une nette asymétrie par rapport au côté controlatéral qui se présente comme un hématome soudain ». Jorge Fuentes a été attrapé par le deuxième de l’après-midi à Séville à la cape à la fin du tiers de banderilles. Il a été soigné à l’infirmerie.

Fêtes de Garlin: cartel inédit

Le Comité des Fêtes de Garlin a le plaisir de vous dévoiler le cartel tant attendu de sa Novillada,

qui marquera le grand retour de la novillada des fêtes, 10 ans après sa dernière édition !

Rendez-vous le samedi 26 juillet 2025 à 18hpour un événement exceptionnel.

Pour la première fois sur le sable français, les novillos de l’élevage espagnol de la Familia Polo Saiz fouleront le ruedo Garlinois, promettant une tarde de passion et d’authenticité.

Ils seront affrontés par trois novilleros au talent confirmé :

Bruno Aloí, Cid de Maria et El Mene. 

Une affiche inédite et un moment historique à ne pas manquer !

Colombo à Azpeitia

Jesús Enrique Colombo sera également à Azpeitia après avoir gracié l’année dernière le taureau « Almirante », de Murteira, le premier taureau à être gracié dans l’histoire taurine d’Azpeitia. La Commission taurine, présidée par Joxín Iriarte, a officiellement annoncé le retour de Colombo à San Ignacio. Ce sera la troisième apparition du torero vénézuélien aux festivités d’Azpeitia.

Colombo rejoint ainsi les noms déjà officiellement connus qui seront à San Ignacio cette saison : Morante de la Puebla, Daniel Luque, Paco Ureña, Emilio de Justo, Juan Ortega, Borja Jiménez et Damián Castaño. Manque seulement un nom.

Le cycle de Gipuzkoa débutera le 31 juillet et se poursuivra jusqu’au 1er et 2 août. Les corridas seront de Loreto Charro, Murteira Grave et Ana Romero.

Talamanca: novillo de vuelta de El Alamo

Talamanca del Jarama, Madrid- première demi-finale du Circuito de Novilladas de la Comunidad de Madrid

Novillos de Ángel Luis Peña Sánchez (3º, 4º , 5º) et El Álamo (1º, 2º , 6º). Le 5ème vuelta al ruedo. 

El Mene, ovation après avis et oreille; 

Álvaro Serrano, oreille et deux oreilles

Julio Méndez, oreille après avis et silence après deux avis.

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