
Le 1er mai prochain Ă Aire, les novillos de Flor De Jara GanaderĂa seront combattus par :
đșđđđđđđđ,
đșđđđđđ đčđđ đđÌđđđđ
đ°đđđđđ đŽđđđđÌđ
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Le torero de Huelva David de Miranda et l’albaceteño Diego Carretero seront Ă Azpeitia en 2023, ils rejoignent les noms dĂ©jĂ connus: Morante de la Puebla, Daniel Luque, Paco Ureña, Diego Urdiales et Juan Ortega. Ils combattront les toros de Ana Romero, La Palmosilla et Murteira Grave les 30 et 31 de juillet et le 1er aoĂ»t prochain.
12eme corrida dâabono Ă SĂ©ville, Real Maestranza de Caballeria. Vendredi 28 Avril 38°, une fournaise, une averse, des gradins totalement pleins pour assister Ă cette antĂ©pĂ©nultiĂšme corrida dâavril.
6 toros de Victoriano del Rio u(les 1,2et6) et de Toros de Cortes(les3,4,5) bien prĂ©sentĂ©s, de robes variĂ©es, poids moyen 560kg. CompliquĂ©s, de la caste le 3Ăšme, mais aussi de la mansenumbre gĂȘnante le 1er,passionnants les comportements imprĂ©visibles du 3 et du 6, dĂ©volus Ă Roca Rey.
Pour Sébastien Castella : ovation et salut au tiers et silence.
Juan Ortega :silence et silence
Andres Roca Rey : Oreille et Oreille avec pétition de la deuxiÚme.
Salut du banderillero José Chacon au quatriÚme. Ovation aussi au bnaderillero français Rafael Viotti au premier toro applaudi avec Antonio Chacon
SĂ©bastien Castella tout de blanc vĂȘtu et de probitĂ© candide comme dirait lâautre , a eu lâattitude honnĂȘte et lucide face Ă ses deux adversaires. Le premier un negro liston manso Ă nâen plus pouvoir, a vu Juan Ortega lui offrir un quitĂȘ par chicuelinas de belle qualitĂ©. La cuadrilla de SĂ©bastien est de grande classe, JosĂ© Chacon Ă la brega, Raphael Viotti pose une superbe paire de banderilles. Pas de salut malgrĂ© la qualitĂ© du travail.SĂ©bastien dĂšs le dĂ©but de sa faena de muleta exprime ce que lâon peut espĂ©rer de ce toro manso, une sĂ©rie droitiĂšre rematĂ©e par deux trincheras de grande allure. Le matador est droit, de cette verticalitĂ© qui est le signe dâune face a face avec le fauve. Au final un volapiĂ© formidable suivi dâun descabello foudroyant mais lâoreille est perdue, grande ovation qui dure et sortie du torero au tiers pour Ă©couter les bravos.
A son second, de Toros de Cortes un salpicado sardo trĂšs sombre lâanimal avec un Ă©norme morrillo renverse le cheval et revient seul Ă la pique, Viotti Ă la brega câest JosĂ© Chacon qui doit saluer aprĂšs un tercio de banderilles dâun courage admirable.
Durant la faena de mort le toro proteste, ne se livre pas , une entiĂšre efficace aprĂšs un pinchazo , Castella nâĂ©coutera que le silence.
Juan Ortega, ultra chic dans son costume vison et noir sera le plus dĂ©favorisĂ© de cette tarde. Son premier de Victoriano ne va pas au cheval, puis se dĂ©cide, sort seul et sautille en entrant dans la mleta, se refuse , se torĂ©e mal mĂȘme de prĂšs, pinchazos(2) et entiĂšre , Silence bienveillant , mais silence.
Roca Rey, le petit prince de SĂ©ville est revenu du Mexique oĂč il est allĂ© dâun coup dâaile torĂ©er deux fois en deux jours, sera-t-il prĂ©sent ce soir ?
VĂ©tu de noir et dâor, campĂ© sur ses longues jambes il fera face et mieux que ça , Ă ses deux advesaires, un toro de Cortes et un Victoriano del Rio nommĂ© Condor qui sortira en sixiĂšme .
Le 3Ăšme, a mon avis le plus intĂ©ressant et surprenant de la tarde, Desenvuelto noir , 550kgs, 5ans ; bien fait, un toro dâestampe, armĂ© haut sort du couloir en marchant et va au centre du ruedo et jauge qui va venir le chercher lĂ ? Venez , petits hommes ! Venez, jâoccupe la place et ce cheval lĂ au fond je cours le rencontrer sans que personne ne mây invite et je retourne au centre.
On avait vu les images du cinquiĂšme, “Aldeano”, un superbe sardo caramel beige et brun de 6ans presque et 600 kgs presqueâŠSort seul du peto, paniqueaux banderilles et un beau dĂ©but de faena de muleta par doblones trĂšs serrĂ©s la corne a 5 cms des genoux pliĂ©s, on redoute un Ă©cart Ortega est sincĂšre et il faut reconnaitre que le matador parait bien fluet Ă cĂŽtĂ© de cet Ă©norme toro, tout va a menos, il faut abrĂ©ger, Ă©pĂ©e caĂŻda et ⊠ça dure, avis et Silence.
Castella sâapproche et dĂ©montre quâil y a moyen dâen tirer quelque chose dans un quite de dĂ©fi.
A2R s approche , brindis au public et la faena savante se met en route, redondos impossibles à prévoir, le toro se rend, une entiÚre et OREILLE !
Le sixiĂšme , el CONDOR ne passe pas du tout, mais alors pas du tout, seul La volontĂ© lâart et le courage de A2R va prouver au monde entier quâun petit gĂ©nie torero pĂ©ruvien peut faire quâel condor pasa !
Statuaires pieds joints, des pechos sans fin, des droitiĂšres compas ouvert phĂ©nomĂ©nal AndrĂšs Roca Rey ! sâil tue dâune entiĂšre ce seront deux oreilles et une nouvelle porte du prince. LâentiĂšre y est bien mais tarde et un descabello unique et mortel dĂ©clenchera lâobtention dâune grand oreille.
et El condor pasa !
Jean François NeviÚre
Le tirage au sort des demi-finales du certamen des novilladas madrilĂšnes a eu lieu
âą 6 mai. Brea de Tajo. Novillos de Quintas et Flor de Jara pour Ălvaro de ChinchĂłn, Marcos del RincĂłn et Pepe Luis Cirugeda.
âą 20 mai. Miraflores de la Sierra. Novillos de Aurelio Hernando et El Alamo pour RubĂ©n NĂșñez, JesĂșs de la Calzada et Alejandro Chicharro.
âą 3 juin. San Agustin de Guadalix. Novillos de Baltasar IbĂĄn pour Ălvaro de ChinchĂłn, RubĂ©n NĂșñez, JesĂșs de la Calzada, Marcos del RincĂłn, Pepe Luis Cirugeda, Alejandro Chicharro.
La derniĂšre ligne droite du circuit aura lieu le 24 juin et le 1er juillet. Le 24 juin aura lieu la finale Ă 3 Ă Cercedilla avec des novillos dâĂngel Luis Peña et Hermanos GonzĂĄlez pour 3 finalistes. Pour clĂŽturer le Circuit de
Novilladas de Madrid 2023 se tiendra la grande finale le 1er juillet Ă Valdetorres de Jarama, avec des novillos de Los Eulogios, San Isidro et Fernando GuzmĂĄn
Toros en Vic 2023 – Novillada de MONTEVIEJO from Club Taurin Vicois on Vimeo.
Une video des novillos de Monteviejo réservés à Yon Lamothe, Jorge Molina, Christian Parejo
PrĂ©sentation de la Temporada 2023 : les aficionados pourront poser leur question en direct aux invitĂ©s prĂ©sents sur le plateauâŠÂ
Les arĂšnes de Dax donnent la parole au public pendant l’Ă©mission de prĂ©sentation de la Temporada 2023 le 5 mai prochain Ă 19h Ă la salle de la nouvelle tribune.
Chacun pourra dĂ©poser sa question Ă©crite ou en vidĂ©o sur le site de daxlaferia.fr jusqu’au 3 mai Ă 18h.Â
Une question Ă©crite et une question vidĂ©o seront sĂ©lectionnĂ©es par Ludivine Tachon qui animera l’Ă©mission.
L’auteur de la question Ă©crite sĂ©lectionnĂ©e aura la chance, s’il le souhaite, d’ĂȘtre invitĂ© Ă venir poser sa question en direct sur le plateau.
Pour poser sa question : https://www.daxlaferia.fr/ma-question-en-direct/
SĂ©ville, jeudi, Real Maestranza de Caballiera,11eme corrida d’abono. Plus de 3/4 d’entrĂ©e
Toros de Jandilla, le second comme sobrero, trÚs bien présentés, meilleurs les 3eme, 5eme et 6eme.
Jose Mari Manzanares de marine et or, ovation au tiers et silence.
Pablo Aguado, fraise écrasée et or, silence et silence
Tomas Rufo gris souris et or, deux oreilles et oreille: Porte du Prince.
Le banderillero Diego Vicente a saluĂ© aprĂšs avoir banderillĂ© le premier. Juan Sierra en a afit de mĂȘme au cinquiĂšme et au sixiĂšme les banderilleros AndrĂ©s Revuelta et Fernando SĂĄnchez qui ont entendu une treĂšs forte ovation ont saluĂ© eux aussi.
Cette corrida de Jandilla a Ă©tĂ© entretenue, bien prĂ©sentĂ©e et malgrĂ© cela on n’a pratiquement jamais vu de toro retourner avec bravoure au cheval aprĂšs une premiĂšre puya discrĂšte et souvent bien placĂ©e. AprĂšs la grande histoire d’hier on se demandait si le temps ne nous paraitrait pas trop long puisque, comble de malchance il a fallu changer l’invalide second de l’envoi.
J M Manzanares Ă©tait Ă©gal Ă lui mĂȘme, d’humeur chagrine semble t il, faute de dĂ©sir de vaincre?Il a alignĂ© les passes , tirant droit ou loin de lui, tuant mal contrairement Ă sa belle habitude du recibiendoâŠ
le quatriĂšme, un certain Repipi trĂšs beau chatain foncĂ© sort tout seul de la pique, JMM Ă celui lĂ non plus ne fait aucun brindis. Il l’invite Ă entrer dans sa muleta de trĂšs loin, mais l’embellie ne dure pas, le toro faiblit et un silence dĂ©solĂ© couronne l’ouvrage.
Le second matador dont on attend toujours de grandes choses , Pablo Aguado a de la classe et joue de malchance quand il doit attendre un moment l’entrĂ©e du sobrero VID noir de 529 kgs, Ă peu prĂšs le mĂȘme poids que tous ses frĂšres . Au capote il rĂ©pond au bon quite de Tomas Rufo par un quite plus banal, on sent que Rufo est dĂ©cidĂ© , en veut, et il va nous en administrer la preuve.
A son second, Pablo Aguado hĂ©rite d’un animal qui charge bien au cheval, ce qui encourage le matador Ă l’y reconduire par vĂ©roniques difficiles en marchant. Brindis au public , on se frotte les mains, l’entame est belle, sur la corne gauche et molinete de gala, poursuivi par le toro.Toute la faena ou presque est par naturelles, le matador tenant souevnt la corne du bicho pour nous montrer sa domination.
HĂ©las Ă l’Ă©pĂ©e il pinche et place une entiĂšre sans provoquer d’ovation ni de pĂ©tition.
L’homme du jour c’est Tomas Rufo, froid, calme, mais ardent, le regard volontaire, l’audace au bout des mains, sachant ĂȘtre d’une grande expressivitĂ© par un dĂ©but Ă genoux, sans peur , et avec une volontĂ© Ă©vidente. les naturelles sont belles( serait- il gaucher le bougre? il se sert beaucoup de sa main gauche. Au plus fort de sa faena du 3eme on sent le triomphe possible sans beaucoup y croire mais l’Ă©pĂ©e est bonne, le toro meurt en brave au milieu de la piste accompagnĂ© par les applaudissements de Rufo.
Tout de la a de la gueule et Séville aime : deux oreilles.
Au dernier le jeune homme sait ce qu’il doit faire , et le fait! Le toro est commode sur la corne gauche il le torĂ©e totalement ou presque sur la gauche et in fine Ă droite. Grande Ă©pĂ©e efficace et mort rapide, comment ne pas donner l’Oreille?
DĂ©cidĂ©ment cette feria d’Avril est un grand cru!
Jean François NeviÚre
Mon cher, trĂšs cher Maestro,
Nous sommes quelques- uns Ă nous rĂ©jouir mille fois dâĂȘtre tes contemporains et de tâavoir vu depuis plus de 20 ans dans toutes les arĂšnes du monde.
Comment fais- tu pour nous avoir gardĂ©s sous ta coupe aussi longtemps sans que jamais un mot de rancune ne sâexprime Ă ton sujet ? Et pourtant, ce jour terrible de ton encerrona madrilĂšne oĂč tu tâes « crucifiĂ© » comme titrait El Pais aurait pu nous dĂ©sunir, nous faire nourrir Ă ton Ă©gard une rancĆur amĂšre, et toutes ces faenas tronquĂ©es que tu nâas pas jugĂ©es dignes de ton gĂ©nie , et ce dĂ©dain
pour les mauvais torosâŠ.Mais non, on te suit depuis toujours, sans rancune parce que lâon sait que tu peux tout, sauf travailler comme un ouvrier Ă la tĂąche.ds le moindre de tes gestes, et de grands moments tu nous en as offerts ! ! Seuls les borgnes ou ceux qui en veulent pour leur argent (
comme ils disent) rĂ©pĂštent Ă lâenvi que tu ne torĂ©es bien quâune fois sur dix.
Faux Faux ! tu torĂ©es toujours bien mĂȘme quand ta faena se limite Ă 10 passes et que le toro ne mĂ©rite pas mieux. On tâattend toujours, on sait que tu nâaimes rien tant que dĂ©montrer, prouver qui tu es, câest-Ă -dire le plus grand , le plus lĂ©gendaire ( tu as 43 ans maintenant) et hier soir , Ă SĂ©ville , aprĂšs la plus vibrante, savante et Ă©mouvante des faenas, tu as Ă©tĂ© portĂ© sur les Ă©paules de toute lâaficion jusquâĂ lâhĂŽtel Colon, suivi par deux mille aficionados criant torero ! torero ! ou OlĂ© ! OlĂ© ! y OlĂ© !.
Tu venais de couper les trophĂ©es maximum de LIGERITO beau toro noir de Garcigrande Ă qui le prĂ©sident venait dâoffrir , sans avoir totalement raison, une vuelta posthume. Câest un peu la mode dĂ©sormais de sortir le mouchoir bleu pour des toros peu combatifs au cheval, mais hier tout avait pris un ton bleu, bleu le costume du maestro identique Ă celui du Gallito, que tu arborais avec une classe hors du commun. Qui ? en dehors de toi pourrait porter les costumes baroques que tu fais virevolter devant des toros Ă©berluĂ©s de tant dâaudace, de de courage, de variĂ©tĂ©,et de science profonde ?
J A MCMDLPDRG JosĂ© Antonio Camacho Morante De La Puebla Del Rio Guadalquivir ! tu es le plus grand ,comme ton nom peut devenir le plus long, le plus important de notre Ă©poque et depuis 53 ans personne nâavait remportĂ© dans la Maestranza un triomphe pareil.
Heureux ceux qui tâ ont vu de leurs yeux vus, plus souvent debout quâassis sur les gradins de la plus belle plaza del mundo, tant ton talent, ton gĂ©nie, ton entrega incroyable les faisait bondir comme des ressorts, mugir des ohhh dâadmiration des OoooolĂ© dâĂ©merveillement.
Sache le ! maestro, personne ne se trompe sur le courage que cache ton apparente facilité.
Un dernier mot JosĂ© Antonio, vous ĂȘtes , dans lâhistoire rĂ©cente de la tauromachie deux immenses matadors, de style et dâopinions politiques opposĂ©es, eh bien , quâil sâagisse de JosĂ© Tomas Ă Gauche
Gauche ou de toi Ă Droite Droite, on sâen fiche totalement, pensez Ă votre guise et donnez- nous toujours joie et Ă©motion quand vous ĂȘtes devant lâanimal roi.
En aficion, simplement,
Jean François Neviere.
Mercredi. Plaza de toros de La Real Maestranza de CaballerĂa de Sevilla. 8Âș de la Feria de Abril. Casi lleno.
Toros de Domingo HernĂĄndez y Garcigrande(1Âș, 3Âș, 4Âș et 6Âș), le quatriĂšme ‘Ligerito’, nÂș 82, negro, nĂ© le 12/18, de 515 kilos, hierro de Garcigrande: vuelta al ruedo. Lâensemble disparate manquant de race et de force mais noble. Le quatriĂšme avait de la classe et a durĂ©. Le sixiĂšme brave est allĂ© Ă menos.
MORANTE DE LA PUEBLA, ovation et saluts et deux oreilles et la queue.
DIEGO URDIALES, silence aprĂšs avis et ovation et saluts.
JUAN ORTEGA, ovation et saluts et silence.
Morante est sorti par la Porte du Prince. Il a Ă©tĂ© portĂ© en triomphe jusquâĂ lâhĂŽtel Colon aux cris de torero ! torero !
La derniĂšre queue coupĂ©e au coso du Baratillo lâavait Ă©tĂ© en 1999 par le cavalier Pablo Hermoso de Mendoza, toro de Bohorquez. La prĂ©cĂ©dente lâavait Ă©tĂ© en 1971, le 25 avril, par Francisco Ruiz Miguel Ă un toro de Miura qui s’appelait “Gallero” (numĂ©ro 100). Cela fait donc 52 ans que cet exploit nâavait pas Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©.
Il y a des tardes que lâon dit historiques et qui sont vites oubliĂ©es, la tauromachie est en effet le reflet de la vie, de nos enthousiasmes, de nos foucades qui sâenvolent avec le temps et dont le souvenir s’efface. Et puis il y a des moments de gloire qui restent inscrits dans le marbre de la mĂ©moire et que rien ne pourra effacer : ce fut le cas ce soir sur les rives du Guadalquivir sur lâalbero historique de la Maestranza, dans ce temple du toreo oĂč il faudra Ă©riger un monument Ă Morante.
Pourquoi pouvons-nous dire, Ă©crire que ces moments vĂ©cus ce soir ne furent pas Ă©phĂ©mĂšres mais appelĂ©s Ă entrer dans la lĂ©gende de cet pratique si particulier quâest la tauromachie ? Parce que Morante a interprĂ©tĂ© dans sa puretĂ©, sa vĂ©ritĂ©, sa profondeur le meilleur de ce que lâart taurin est devenu depuis sa crĂ©ation. Il a assimilĂ© le meilleur dâEl Gallo, auquel son costume bleu et azabache Ă©tait une rĂ©fĂ©rence explicite, en y incorporant lâajout fondamental de Juan Belmonte : la lidia dâun cĂŽtĂ©, lâart de lâautre.
Les deux prestations de Morante, la seconde surtout, sont portĂ©es dâabord par une technique immense, une comprĂ©hension des terrains de lâanimal, de la distance et du rythme exigĂ©. Morante demande beaucoup Ă lâanimal, il privilĂ©gie le toreo par le bas mais jamais, comme on a pu le constater hier, il nâabuse. Ainsi son second toro qui avait dĂ©jĂ beaucoup donnĂ© Ă la cape put faire, malgrĂ© une caste limitĂ©e et des forces rĂ©duites, une faena entiĂšre et quelle faena! A cette technique irrĂ©prochable Morante ajoute une esthĂ©tique trĂšs personnelle qui sâinscrit dans un corte sĂ©villan, marquĂ© par l’Ă©lĂ©gance et la personnalitĂ©.
A la diffĂ©rence de ses glorieux prĂ©dĂ©cesseurs, Curro Romero ou RafaĂ«l de Paula qui Ă©taient lĂ pour lâadmirer, il possĂšde un registre trĂšs vaste Ă la cape qui va de la larga Ă la gaonera (de frente por detras) en passant par la chicuelina basse et serrĂ©e ou la tafallera -un quite, souvent vulgaire, donnĂ© hier de face avec temple. Le temple câest Ă©videmment le pilier du morantisme: tout les passes sont donnĂ©es dans la cadence avec un engagement total. A la muleta si les sĂ©ries de naturelles impressionnent par le ligazon et la beautĂ©, son registre ne sây limite pas : trincherillas, ayudados, et ces naturelles pieds jointes finales Ă son second toro qui Ă©voquaient le grand Manolo Vasquez. Conclusions royales. Deux bonnes estocades en se mouillant les doigts, la premiĂšre desprendida.
Difficile dâexister Ă l’ombre de ces sommets : Diego Urdiales a Ă©tĂ© digne face Ă son second toro mais sa rĂ©plique, lors de son quite au toro du gĂ©nie de La Puebla eut quelque chose de pathĂ©tique: comment se comparer, tenter de le faire ? Quand souffle le vent de l’InspirĂ© ne vaut-il pas mieux s’abstenir ? En fait, comme souvent, Diego ne fut ni bien ni mal et ne fit dâombre Ă personne. Comment lui en vouloir ?
Juan Ortega aura sans doute contribuĂ© Ă pousser Morante dans ses retranchements: en effet son toreo de capote fit sonner la musique par sa beautĂ© et sa lenteur surtout. Le torero de La Pueba avait trouvĂ© lĂ un sĂ©villan Ă qui parler ce quâil fit de suite. en rĂ©pliquant Ă son quite dans un duel splendide. Juan Ortega est sans aucun doute un des meilleurs capeadors du moment celui qui toréé le plus lentement. Cela compte Ă SĂ©ville ! Mais cela ne suffit pas et Madrid ne l’a pas engagĂ© -il va y manquer. Il ne put rĂ©mater ces bons dĂ©buts Ă la muleta et son imprĂ©cision Ă lâĂ©pĂ©e fut rĂ©dhibitoire.
Nous voilĂ devenu tous Morantistas ce soir. Le Colosse de La Puebla, rĂ©compensĂ©e dâune queue que personne ne lui chicanera, proclame dans sa perfection le discours universel du toreo. Il est donc lui-mĂȘme universel.
Pierre Vidal
Mardi. SeptiÚme corrida de la Feria de San Marcos en la Monumental de Aguascalientes (Mexique).  Trois quart
Toros de Los Encinos, Le troisiĂšme âTenderilloâ arrastre lent. El sexto tambiĂ©n tuvo buen fondo aunque le faltĂł emotividad. un toro pour rejones de Montecristo a.
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José Funtanet: palmas;
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âEl Payoâ: silence et oreille et pĂ©tition de la seconde
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Roca Rey:Â oreille et silence;
Héctor Gutiérrez: deux oreilles et ovation.
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