Mois : septembre 2023 Page 10 sur 15

Madrid, les toros de Valdellan se détachent

Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. Desafío ganadero. 6500 spectateurs.

Toros de Juan Luis Fraile (4º, 5º , 6º)  y Valdellán (1º, 2º ‘ 3º). 

PACO RAMOS, silence après avis et slence

DAMIÁN CASTAÑO, vuelta al ruedo et ovation

LUIS GERPE, silence et silence après avis.

Dans les ruedos dimanche

Torija (Guadalajara)- Toros de Camino de Santiago et de Manuel Blázquez (2º et 4º). 

Arturo Saldívar, oreille et silence, 

Esaú Fernández, deux oreilles et deux oreilles et la queue

‘El Galo’, oreille et oreille

Plaza de toros de Salamanque .- 

Toros del Vellosino

Miguel Ángel Perera, oreille et deux oreilles

Leo Valadez, silence et silence

Manuel Diosleguarde, oreille et vuelta al ruedo

Valladolid. Cinquième de la Feria. 1/2 entrée. Toros de Victoriano del Río y Toros de Cortés (1º)

SEBASTIÁN CASTELLA, deux oreilles et ovation.

JOSÉ MARÍA MANZANARES, deux oreilles et deux oreilles.

TOMÁS RUFO, deux oreilles et ovation.

Murcie Feria en La Condomina

Toros de Luis_Algarra, 6º bis

Emilio de Justo ovation/silence,

Gines Marin_info oreille/oreille

Pablo_Aguado ovation/oreille

Ampuero (Cantabria).- Trois quart.

Toros de Francisco Romao Tenorio (1º et 4º) et Albarreal (2º, 3º, 5º et 6º) 

Guillermo Hermoso de Mendoza (silence et deux oreilles, 

El Cordobés (silence et oreille

Manuel Escribano deux oreilles et deux oreilles.

Carbonero el Mayor (Segovia).- Feria taurina de El Bustar. 2/3. Festival con picadores.

Bétail de Aurelio Hernando,

 Uceda Leal oreille, 

Fernando Robleño (oreille après avis), 

Javier Herrero oreille après avis, 

Ángel Téllez oreille après avis

Le novillero Luis Pasero oreille. 

Navaluenga (Ávila).- 

Novillos de Sánchez y Sánchez y La Cercada

Sebastián Fernández  (ovation et palmas, 

Sergio Rodríguez ovation et oreilles

Manuel Román (deux oreilles et oreille

Villaseca de la Sagra (Toledo).- 

Novillos de Cuadri

Joao D’Alva (ovation et blessure), 

Uceda Vargas (silence et silence

Miguel Andrades oreille et ovation

Joao D’Alva a été attrapé par le quatrième de Cuadri dans le tiers de banderilles. Selon le rapport médical, il s’agit d’une « plaie pénétrante en corne de taureau dans l’hémithorax gauche d’environ 17 centimètres qui affecte les muscles et atteint le grand dorsal ». Et un autre, plus superficielle, de 10 à 15 centimètres sur la cuisse gauche. Il est transféré à l’hôpital universitaire de Tolède. Le pronostic est grave.

Arles, Lamelas triomphe des Yonnet

Arles. Dimanche. Troisième de la Feria del Arroz. 1/2 arène. Toros de Hubert Yonnet (4°, 5° et 6°) et de Christophe Yonnet (1°, 2° et 3°).

Du bois, du coffre, quant au comportement, il y eut un peu de tout, le lot de Rafaelillo s’avérant le plus compliqué et à un degré moindre ceux réservés à Álvaro de la Calle. Pour sa part, Lamelas a tiré les plus propices au succès à condition d’y mettre une bonne dose de couenne, ce qu’il n’a pas manqué de faire.

 

Rafael Rubio Rafaelillo: Silence et silence. 

Álvaro de la Calle: Ovation et saluts et ovation et saluts après avis. 

Alberto Lamelas: Deux oreilles et oreille.

Saluts des banderilleros El Monteño et Ignacio Martín au 3ème et au 6ème de Victor del Pozo et Ignacio Martín.

Le picador David Prados de la cuadrilla de Alberto Lamelas a reçu un prix après le tiers donné au 3ème.

Marc Marion qui faisait sa despedida d’aguacilillo en Arles a été honoré à la fin de la corrida.

Photo JY Blouin

Rafaelillo mit pas mal de détermination dans ses deux trasteos, rendant en définitive une copie méritoire, dans cet aspect, pour des combats au corps à corps mal conclu pour le premier, pour plus tard se lancer dans une faena de tanteo avec le cuarto qui le plus souvent n’avait de l’humiliation qu’une lointaine idée.

Álvaro de la Calle a lui aussi été à la peine d’abord face à un client qui sortit en trombe avec lequel il put lors de sa faena tirer quelques muletazos valeureux, notamment sur l’aile gauche avant d’en terminer sans éclat. Son second s’employa au cheval puis après un second tercio inégal, Álvaro brinda au respectable un labeur débuté suavement sur les doblones jusqu’à la bouche d’arrosage.  La suite passablement compliquée lors d’une faena volontaire, certes, mais accrochée avant une conclusion des plus médiocres qui finit de diviser l’opinion lorsque le Salmantino fit mine de vouloir entamer une vuelta avortée illico.

Photo JY Blouin


Comme mentionné plus haut, Alberto Lamelas a été celui qui s’n est le mieux sorti, avec un bétail plus à même de mener des combats certes indécis, mais offrant davantage de possibilités. Il reçut son premier par larga et après deux piques applaudies, Ignacio Martín et El Monteño ont salué avec les palitroques. Brindis ensuite au public d’une faena de deux oreilles comprenant plusieurs séquences méritoires conclues par une entière tombée. Avec l’ultime, Alberto choisit de lui opposer un capoteo technique jusqu’au centre avant un batacazo sur le premier assaut, puis un second en perdant la puya et un troisième bien dosé. Aux banderilles, nouveau salut d’Ignacio Martín, avec Vicente del Pozo cette fois. Très motivé, Alberto s’est tout de suite lancé dans la bataille en affichant entrega et aguante lors de séries parfois improbables, mais venant à point nommé pour étayer un triomphe déjà scellé à son premier, avec un nouveau pavillon après entière desprendida.

Texte Paul Hermé http://torofiesta.com

Photos Ph Gil Mir et JY Blouin

Arles, dimanche la matinale

Arles (Francia). Dimanche matin. Deuxième de la Feria del Arroz. Novillada sin picadores. 1/4 d’arène.

Erales de Jalabert Frères.

Martin Morilla, Ecole Taurine de Arles: Silence après deux avis.

Simón Burriel, Ecole Taurine de Valence: Ovation et saluts.

Javier Zulueta, Ecole taurine de Séville: Oreille après deux avis

Mario Vilau, Ecole taurine de Cataluña: Ovation et saluts.

Pablo Hernández, Ecole taurine Adour Afición: Oreille.

Cristian Restrepo, Ecole taurine de Madrid: Oreille après avis. 

Medhi Savalli a salué au sixième.

La chronique de Paul Hermé à suivre.

Villacarillo: immense Chacon

Villacarillo Corrida des olives (goyesque) 1/2 arène. Superbe petite arène à moitié pleine, peinte à la gloire des olives de cette région de Jaen, pour recevoir les toreros magnifiquement vêtus.

 De la ganaderia Arauz de Robles : 6 toros dont trois braves les 1,4 et 5, encastés et pas simples, deux impossibles, le 2 et le 6eme et un passable le 3eme.

Octavio Chacon : pourpoint Bleu marine sur chemise blanche, culotte rouge et bas blancs. 1 oreille et deux oreilles après deux avis.

Adrian de Torres : pourpoint de velours vert Olive, bas roses. Silence et deux oreilles après avis

Francisco de Manuel : pourpoint de velours vert foncé orné de brun, bas blancs. Ovation et silence.

Il est à souligner que dans les petits ruedos la pose de banderilles est plus difficile, ne laissant pas assez d’espace aux toreros pour fuir la charge du toro poursuiveur. On a néanmoins assisté à d’excellents moments  dans ce tercio tout au long de la soirée.

Grand beau temps, présidence et public généreux.

A son premier , un grand costaud super armé, noir , haut, large Chacon livre des véroniques de belle facture et malheureusement le toro, 567 kgs  se casse une corne contre le burladero.Cela n’empêchera pas Octavio de montrer son autorité  avec à la muleta des passes très esthétiques et forçant le toro à humilier. Une grande série droitière s’achève par quatre pechos inversés.  Une bonne série de naturelles et après un pinchazo  un bon coup d’épée  qui déclenche l’ovation et l’obtention d’une oreille.  Vuelta al ruedo du matador avec son fils qui tient l’oreille.

Au second toro Octavio Chacon, un beau cornu noir très armé de 540 kg le torero le reçoit par veroniqcas et tafalleras parfaites avec un capote de soie beige doublé de soie bleu pâle. Le diestro place son toro loin du cheval pour une pique unique mais bien administrée, renversant le cheval.  Quite d’Adrian de Torres par chicuelinas  et excellent tercio de banderilles.  Le toro est encasté et brave et Chacon qui l’a bien jaugé lui offre la belle et complète faena qu’il mérite sur les deux bords. Deux avis, une épée contraire qui ne suffit pas  et deux descabellos.  Cela n’empêchera pas  la présidence  de donner deux orielles pour cette faena importante malgré la défaillance des aciers.  Vuelta au toro, le petit Chacon accompagnant encore son père les deux oreilles en mains.

Triomphe mérité, le toro n’était pas un bonbon !

Adrian de Torres n’a rien pu faire avec le toro entré en deuxième position un melocoton  de 551kg tardo qui va péniblement au cheval et ne prend qu’un picotazo.. et on va assister à un ballet totalement ridicule du toro qui recule chaque fois aue la muleta lui est offerte.  Le leurre lui fait peur, ne pouvant rien en faire Adrian de Torres l’expédie ad patres. Silence.

Le 5eme est noir , bien fait, armé haut, prend deux piques  et le matadr aura du mal a fixer l’animal dans sa muleta, ligazon défaillant ou distraction du toro, un peu des deux sans doute.  Mais les choses s’améliorent et le torero accepte de suivre l’animal dans sa querencia aux planches où il le force à se livrer. Une demie épée  qui va valoir deux oreilles incompréhensibles au matador…

Le troisième toro est pour Francisco de Manuel, c’est un grand toro noir , sauteur, très armé, morrillo important qui va pousser fort au cheval.

On bon tercio de banderilles très apprécié du public qui oblige son auteur à saluer.

Brindis au public, le toro charge franchement mais en hochant la tête, il y a dans ces charges un danger sourd que le torero affronte avec courage, en s’exposant, protégé par une muleta sincère.  Une demie épée concluante ne vaudra qu’une ovation à De Manuel.

Le 6eme toro est lui aussi très fort et et compliqué, donnant beaucoup de mal aux banderilleros , dû aux charges courtes et désordonnées de l’animal mais aussi au manque d’espace du ruedo.

Le bicho est vite sur la défensive, il ne passe pas , s’arrête à hauteur d’homme.

Il faut abréger. Une demie aux barrières  et un descabello manqué qui déclenche une charge hyper dangereuse de l’animal qui poursuit le torero.  Descabello final .

JF Nevière

Dans les ruedos du samedi

Valladolid (Valladolid).- Quatrième de la Feria de San Lorenzo.

Toros de Núñez del Cuvillo

Diego Urdiales, silence et silence

Juan Ortega, deux oreilles et deux oreilles

Pablo Aguado, aplausos et aplausos

Andorra (Teruel).- Toros de Las Monjas Miguel Tendero (oreille et deux oreilles, Esaú Fernández (silence et oreille) et José Cabrera (silence et deux oreilles). 

Bélmez (Córdoba).- Toros de La Castilleja Lea Vicens (deux oreilles et deux oreilles et la queue), Andrés Romero (deux oreilles et deux oreilles et la queue) et Sebastián Fernández (deux oreilles et la queue et deux oreilles et la queue). 

Calatayud (Zaragoza).- Toros de Victorino Martín pour Rafaelillo (silence), Curro Díaz (oreille) et Imanol Sánchez (deux oreilles). Corrida suspendue pour la pluie.

Cehegín (Murcia).- Toros de Lagunajanda El Rubio (deux oreilles et oreille), Filiberto (oreille et deux oreilles) et Daniel Crespo (deux oreilles et oreille). 

San Martín de Valdeiglesias (Madrid).- Toros de Núñez de Tarifa El Cordobés (oreille après avis et oreille après avis), Miguel Ángel Perera (oreille et oreille) et Fernando Adrián (deux oreilles après avis et ovation après avis). 

Salamanque (Salamanca).- Toros de Sánchez y Sánchez Pablo Hermoso de Mendoza (silence et silence), Sergio Galán (deux oreilles et ovation) Guillermo Hermoso de Mendoza (ovation et oreille). 

Sotillo de la Adrada (Ávila).- Toros de Prieto de la Cal Joselillo (oreille et oreille), Jairo Miguel(ovation et deux oreilles)  Francisco Montero (silence et deux oreilles). 

Utiel (Valencia).- Toros de Juan Manuel Criado Manuel Escribano (oreille et oreille), Román (oreille et silence)  Álvaro Lorenzo (ovation et oreille). 

Dax : Adriano récompensé

Dax. Feria Toros y Salsa. Un peu plus de deux tiers. Temps chaud. 6 toros de Pallarés, bien présentés, dans le type, à l’exception du sixième, trop haut, manquant de bravoure, avec de la classe et un bon rythme le troisième.

Fernando Robleño palmas et silence.

Emilio de Justo silence et silence.

Adriano oreille et oreille.

Adriano est sorti a hombros.

 

Ce triomphe, cette sortie a hombros, Adrien Salenc est allé la chercher. Il a cru en ce dernier toro pour qui personne n’aurait parié un copeck. Plus haut que les autres Pallarés, pas très beau et surtout, il ne baissait pas la tête. Adrien l’a toréé avec douceur à la cape et a réussi à intéresser le toro et le public, même si les charges étaient à mi-hauteur, à se l’enrouler autour de lui avec un toreo vibrant et à la fois intelligent.

En plus, il s’est montré redoutable à l’estocade. Son estocade au premier fut encore meilleure, de très belle exécution. Par contre, ce toro montra plus de qualités, ce fut le seul de la tarde à charger avec noblesse avec un tempo lent dont Adrien profita par moments. Il y eut de très beaux muletazos, mais Adrien se laissa parfois emporter par sa fougue et la vitesse dénatura les passes. Mais comme la faena alla a mas et fut conclue avec une superbe estocade, le matador fut récompensé d’une première oreille.

Fernando Robleño, pas très gâté par le sorteo, aurait pu en couper une à son second. Les plus belles passes de l’après-midi furent les siennes, du côté droit, il n’y avait rien à faire du gauche, des passes empreintes de classicisme et d’un goút exquis. Son premier fut d’une fadeur totale et à l’épée Robleño eut bien du mal à l’achever.

Emilio de Justo, qui avait été gravement blessé par un toro de Pallarés à Madrid en 2022 qui aurait pu briser sa carrière, fit preuve d’assurance face à son premier et lima toutes ses aspérités dès les premiers muletazos. Faena qui n’arriva cependant pas à décoller car le toro manquait de race, les plus beaux moments furent les passes de poitrine d’Emilio, avec le sceau de la maison : superbes. Le cinquième, le seul toro de quatre ans du lot, fut le pire, il n’avait pas une passe et le public demanda au matador d’abréger.

 

Texte Antonio Arévalo

Photos : Bruno Lasnier

Arles : retour gagnant pour Luque

Arles. Samedi. Première de la Feria del Arroz. Corrida Goyesca. Lleno apparent.

José María Manzanares: Oreille et palmas après avis. 

Alejandro Talavante: Silence et vuelta al ruedo.

Daniel Luque qui relevait de blessures: Deux oreilles et oreille.

A la fin du paseo une minute de silence pour les aficionados décédés cette année, puis on a joué La Marseillaise.

Avant la sortie du 3ème Daniel Luque a été ovationné.

 

La décoration de l’arène rendait hommage à Pablo Picasso

Le pianiste, Juan Antonio Sánchez accompagnait l’orchestre de Chicuelo.

Photo, JY Blouin

Manzanares a démarré la séance en se distinguant sur deux véroniques rematées par une rebolera de catégorie. Après deux rencontres puis un bon second tercio, l’Alicantino mit d’emblée son opposant dans sa canasta, donnant une authentique leçon de temple et d’élégance torera face à un toro noble. Entière et oreille. Avec son second, un castaño claro emmorrillado, Manzana pincha hélas une faena de bon ton, sur un bon rythme, liant les échanges en tombant la main en transmettant au conclave. Un trasteo qui assurément aurait mérité mieux. Maldita espada…

Photo JY Blouin


Alejandro Talavante eut quelques difficultés à s’entendre, cuadrilla comprise, avec son premier client plutôt compliqué, proposant un trasteo certes énergique, mais mal conclu. Mais avec le quinto, « Tala » se montra très entreprenant et après un spectaculaire capoteo por faroles, deux rencontres et un bon tercio de banderilles, il brinda au respectable une faena débutée genoux en terre pour une douzaine de muletazos qui donnèrent le ton d’une faena aussi décidée que variée, la conclusion limitant la récompense à une vuelta.

En définitive, le grand gagnant du jour a été Daniel Luque, visiblement très heureux de retrouver les ruedos un mois après sa grave blessure subie au Puerto. Avant que ne sorte son premier, le public lui réserva une sympathique ovation et il ne fallut pas très longtemps pour constater l’envie manifestée qui lui fit d’ailleurs frôler la correctionnelle sur un capotazo. Deux piques puis brindis à l’assemblée d’une faena réalisée au son du Concerto d’Aranjuez qui comprit quelques passages sur les deux rives comme autant d’estampes. Autorité et classe du maestro de Gerena qui visiblement retrouva toutes ses sensations, même si physiquement il lui en a coûté. Entière qui fit tomber deux pavillons.

Avec l’ultime, du genre exigeant, Luque proposa une bonne approche technique, faisant arrêter la musique alors qu’elle venait tout juste de démarrer, voulant certainement montrer par ce geste que l’affrontement n’allait certainement pas trop se prêter à l’alegría. Il afficha dès lors une posture sérieuse dans la manière de mener les débats, ajoutant autant que possible le cachet dont il a le secret. Au final, après entière, un autre trophée est venu s’ajouter à sa collection et la sortie a hombros qui a suivi a été fêtée comme une victoire libératrice chez un maestro qui avait certainement besoin d’évacuer les angoisses probablement provoquées par le « tabaco » récemment subi. Enhorabuena y Suerte pour la suite, Maestro !

Texte Paul Hermé torofiesta.com

Photo Ph. Gil Mir et JY Blouin

Dax, finale des novilladas sans picadors: titre et prix non décernés

Dax. 9 septembre matin, soleil et premières chaleurs, petite entrée, une heure trente de spectacle. Quatre erales de Pedraza de Yeltes, tous dans les nuances marron, bien présentés, très mobiles, pour certains manquant d’alegria qui ne fut pas provoquée par les novillero.

Martin Morilla (bleu ciel et or), au premier, une entière, six descabellos, silence ; au troisième, sept pinchazos, une entière, un descabello, silence.

Javier Zulueta (rioja et or), au deuxième, une entière, salut ; au dernier, deux pinchazos, trois descabellos, deux avis, silence.

Prix au meilleur novillero, non attribué.

Pour la première fois, ou depuis bien longtemps le et les prix de la finale des novilladas sans picadors n’ont pas été attribués… Desierto comme on aurait dit pour une corrida concours. Pourtant les quatre erales de Pedraza de Yeltes permettaient une finale diversifiée et animée. Mais il faut croire que ni Martin Morilla, ni Javier Zulutea n’ont manifesté la volonté de se comporter en combattant et d’aller à la conquête d’un trophée. Chaque fois, les deux, depuis le burladero on attendu que le novillo vienne sur eux… fuyait il qu’ils se gardaient bien de faire un pas pour le conserver dans la cape. Deux fonctionnaires de la tauromachie à l’heure où il faut se battre pour se construire une bonne place dans l’escalafon.

Martin Morilla (école taurine d’Arles) a toujours toréé ses deux adversaires avec beaucoup de douceur sur la main droite, dessinant quelques beaux pechos de sortie sur la gauche. En outre il lui arriva plusieurs fois d’être désarmé et de reculer très souvent entre deux naturelles. On ne retiendra à sa seconde sortie que trois ou quatre parfaites aidées par le haut.

Le Sévillan Javier Zulueta parût témoigner , par moment d’un peu plus d’entrega, mais il se réfugia très vite vers la prudence. Brindant chaque fois son combat au public, il signa de beaux et lents derechazos, réalisa d’excellents changements de mains, mais fut rapidement dépassé par son premier adversaire. Par la suite, face au dernier on applaudit à de belles séries de droite avec une muleta basse et lente. Certes il paraissait se hisser vers la victoire, construisant mieux ses naturelles mais toujours aussi instable sur l’ensemble de la faena.

On peut penser que les erales de Pedraza de Yeltes méritaient des adversaires plus conquérants qui auraient su mettre toutes leurs qualités en avant.

Jean-Michel Dussol

Photos Bertrand Caritey

Des nouvelles de Julien Breton “Merenciano”, suite à la cornada reçue mardi à Arganda del Rey…

Depuis l’hôpital dans lequel il est soigné, Julien a adressé le message suivant :

C’est ainsi, la dure réalité de notre métier. Le toro m’a donné énormément, il est en droit quelques fois de nous en reprendre un peu. De la chance malgré tout avec une cornada forte mais propre avec des dégâts musculaires au mollet et le péroné cassé. En revanche, le nerf ciatique, les ligaments, le tibia ont été à priori épargnés. 

Je voudrais ici remercier les très nombreuses marques d’affection et de soutien reçues de la part de professionnels, de compagnons, d’aficonados, des amis et bien sûr de la famille. C’est très touchant et ça donne beaucoup de force. Vous rendez cette convalescence plus douce. Toujours à l’hôpital en observation, j’attends de pouvoir rentrer en France auprès des miens pour poursuivre mon rétablissement.

Bises à tous et reconnaissance infinie pour votre amitié…

Page 10 sur 15

© 2024 Corridasi - Tous droits réservés